Mes textes
Pour Pilier
Prémisse :
Philippe, un enfant turbulent mène la vie dure à ses animateurs de colo jusqu’à
ce qu’il se rende compte de l’abandon de sa mère.
Thème : Le mauvais
jugement Sujet : L’abandon
Dans
la fin des années 1970, un bus arrive au loin sur le chemin bordant le lac de
Goule dans la région Centre. A l’intérieur, une quarantaine d’enfants
accompagnés par quatre animateurs chantent gaiement. Au fond du bus,
Philippe, dix ans les cheveux blonds regarde tristement le paysage défiler
devant ses yeux, la joue collée contre la vitre. Quand le bus s’arrête, il
pousse ses camarades pour descendre le premier.
Franck,
un jeune animateur, lui fait remarquer de ne pas courir et d’attendre les
adultes. Le garçon n’en fait qu’à sa tête et se dirige vers les chalets.
Daniel, son collègue guide le groupe jusqu’aux logements et rattrape le petit
garçon. Franck descend derrière Sophie qui lui avoue que Philippe est difficile
à gérer car il a un fort caractère. Dans le chalet d’accueil, la directrice
attend le groupe et salue les enfants ainsi que les animateurs. Elle distribue
les chambres et les enfants se dirigent vers leur chalet.
Philippe
entre en claquant la porte dans le chalet des « belettes » les rires
cessent à son entrée et les cinq colons l’observent. Il se précipite vers le
lit près de la fenêtre où est assis David. Il lui gronde de dégager car c’est
son lit. L’autre petit garçon lui bredouille qu’il est arrivé avant. Philippe,
le prend par le haut de son tee-shirt, et le lève en faisant craquer le
vêtement. Les autres, regardent la scène en silence. Puis il enlève ses
chaussures et s’allonge sur le lit. Chacun reprend ses activités. Franck arrive
peu de temps après en chantant. Il demande s’ils sont bien installés et si tout
est rangé. Il s’aperçoit que David pleure les genoux repliés contre sa
poitrine. Il s’approche, comprend la situation en entendant ses explications et
demande des comptes à Philippe qui reste de marbre. Franck console David et sort
en faisant une blague.
Un
groupe d’enfant sont dans un près avec Franck et Sophie, ils lancent le jeu du
ballon prisonnier. Après quelques minutes de jeux, Philippe donne un coup de
pied à un de ses camardes une fois que celui-ci l’ai touché avec la balle.
Sophie s’approche de lui pour le disputer. Les enfants se stoppent dans leur
action. Philippe regarde le sol en trifouillant un caillou. Il relève les yeux
et lui sourit. Elle lui crie d’aller au coin. Puis elle se dirige vers l’enfant
qui a reçu le coup pour s’occuper de lui. Le jeu reprend alors Franck décide
d’aller voir Philippe assis au pied d’un arbre. Franck, s’accroupie pour se
mettre à la hauteur du petit garçon et lui pose des questions d’une voix douce
pour comprendre son geste, mais il ne lui répond que vaguement. Alors Franck
élargie ses questions autour de thèmes plus généraux de la vie. Il est
satisfait quand il reçoit des réponses un peu plus complètes. Il lui touche
l’épaule, pour lui dire qu’il peut retourner avec les autres. Philippe le
regarde, puis se précipite rapidement pour retourner auprès des autres qui
commencent à protester. Face à cette situation Franck explique au groupe un
autre jeu et disperse les équipes face au regard incrédule de Sophie.
Plus
tard à un repas, tous les enfants ont terminés leur plat de hachis parmentier,
sauf Philippe qui regarde son assiette en trifouillant la purée avec sa
fourchette. Les animateurs apportent le dessert et distribue au reste du
groupe. Daniel s’assoie à côté du garçon et lui confie qu’il doit manger car ça
fait plusieurs jours qu’il ne mange presque rien et qu’il a besoin de reprendre
des forces. Il regarde avidement son assiette sans répondre. L’animateur essaie
tant bien que mal à le raisonner mais l’enfant ne bouge pas. Après dix minutes
de tentative, Daniel lui donne un des poires au chocolat qu’il continue à
regarder sans y toucher. Daniel finit par hausser le ton, alors Philippe
s’enfuie en courant. Il se réfugie derrière un chalet. Il s’assoie et
recroqueville ses jambes sur lui-même. Il fait tourner le bracelet brésilien
qu’il a autour du poignet, en pensant au visage de sa mère. Puis il sort le
courrier qu’il a reçu, l’ouvre. Il constate en soupirant, qu’il s’agit d’une
lettre de sa grand-mère. Il lit la lettre en murmurant, elle a hâte qu’il
rentre de colo pour qu’il rentre à la maison, car il lui manque. Au loin il
entend qu’on l’appelle, il range précipitamment le papier et sort de sa
cachette et rejoins le groupe tout en regardant dans le vide.
Franck
a organisé un atelier créatif, pour créer des attrapes rêves. Les enfants
discutent calmement entre eux. Une fillette s’exclame gaiement qu’elle offrira
sa création à sa maman. Puis elle se tourne vers Philippe, assis à côté de lui
et lui demande à qui il va offrir son attrape rêve. Il détourne son regard
lentement de son travail pour la regarder avec ses yeux bleus glaçant. Tout
doucement il se lève, puis il se précipite sur son tressage et le détruit
agressivement. En lui criant que sa mère n’a pas le droit de recevoir de cadeau.
Franck hausse le ton contre Philippe et lui dit de réparer tous les dégâts
qu’il a provoqués.
Au
milieu du séjour, une sortie est prévue au village d’à côté qui s’appelle
Sancoins. Un car les amènent dans lequel raisonne une chanson de Nicoletta
« Mamy Blue ». Un brouhaha d’excitation émane des enfants, seul
Philippe garde le silence en ne se mêlant pas à l’agitation. En descendant du
car, la directrice sépare le groupe en quatre, répartissant les enfants avec
les adultes. Puis elle explique le principe de la chasse au trésor. Après avoir
reçu le premier indice les équipes s’élancent dans la ville accompagnées de
leur animateur. Le premier indice de l’équipe de Franck se trouve sur la porte
de la mairie, il indique de se rendre rue du Berry. Ils passent devant
plusieurs commercent en chantant, une boulangerie, une poste et un fleuriste.
Philippe regarde avec insistance la vitrine de fleurs. Franck se retourne et
remarque l’arrêt du garçon et l’appelle. Le groupe s’enfonce dans les petites
rues de la ville. Philippe ne se prête pas au jeu, il avance lentement et
traîne les pieds. Dès qu’il voit que personne ne le remarque il tourne dans une
rue à droite. Il accélère le pas, et lève la tête déterminé. Il s’enfonce dans
les rues et tente de faire le chemin inverse. Le groupe lui arrive à
l’endroit de l’indice, les enfants se précipitent sur le message. Franck balaye
du regard en les comptants et constate l’absence de Philippe. Il panique
regarde autour de lui, place ses mains sur son crâne. Puis il demande aux enfants
de s’assoir sur le bord du trottoir. Puis il entre dans le tabac, un peu plus
loin dans la rue où il appelle sa directrice pour l’avertir de la disparition.
Il ramène le groupe rapidement près du bus en silence. Puis s’élance dans les
rues. Les autres animateurs arrivent précipitamment et partent eux aussi à la
recherche du garçon. Franck décide de refaire le chemin inverse. Il s’arrête
pour interpeller les passants. Il décide d’entrer dans la boulangerie, puis à
la poste pour demander des informations. Il parle vite et sa voix
tremble. Puis en passant rapidement devant le fleuriste, il fait demi-tour et
entre dans la boutique. A la vendeuse il explique qu’il cherche un petit
garçon blond, le regard un peu triste mais avec un grand cœur. Elle lui répond
qu’il y a vingt minutes un enfant est entré et qu’il lui a réclamé sa mère mais
qu’elle n’a pas compris de quoi il parlait. Puis elle ajoute sur le ton de la
rancune qu’en sortant il a cassé un pot. Franck fouille dans sa poche et lui
donne la maigre monnaie qu’il trouve au fond de son short.
(Flasback)
Philippe sort du fleuriste en cassant un pot. Puis il court, traverse la
rue sans regarder et manque de se faire percuter par un cycliste. Il s’arrête,
regarde le chemin qu’il vient de faire. Puis il continue à
courir jusqu’à arriver à la place de l’église, essoufflé. Il trouve
un plan de la ville sur un grand mur qu’il parcourt des yeux. Il traverse des
rues et par chance arrive rue du Berry.
Il
s’assoie à l’endroit où ses camarades s’étaient assis plus tôt. Il
regarde son bracelet, s’acharne contre lui, l’agrandit et finit par l’enlever
et le jette avec colère par terre. Au loin Franck arrive dans la rue. Dès qu’il
voit Philippe, il court. L’enfant se lève, fait un pas en arrière et baisse la
tête. Franck le serre contre lui, au grand étonnement de Philippe qui explose
en sanglot. Puis Franck se détache un peu pour le regarder, avec ses doigts il
essuie les larmes qui coulent sur la joue de Philippe. Après un long moment à
se regarder. Philippe murmure qu’il est désolé qui était partis à la recherche
de sa mère car elle l’a abandonné. Puis il se jette dans les bras de Franck,
qui lui murmure de ne pas s’inquiéter car il est là.
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Soupçons
Prémisse :
Alizée se retrouve chez Julien à la suite de leur premier rendez-vous, quelle
va être sa surprise quand elle découvrira que le jeune homme est en réalité
attend de troubles mentaux…
Julien
ouvre la porte de sa maison à la campagne et laisse entrer Alizée. Elle pose
son sac près de la porte. Dans le petit couloir sombre, Julien pose sa main sur
la hanche d’Alizée. Surprise cette dernière se retourne. Alors il pose ses
lèvres sur les siennes et commence à l’embrasser doucement. En même temps, ils
avancent et arrivent dans la grande pièce à vivre, où se dressent de grandes
fenêtres, par lesquelles passent les rayons de la lune. Julien pose une main
sur la joue de la jeune femme et maintient sa taille avec l’autre.
Il la
dirige vers l’ilot central de la cuisine. Ils s’embrassent avec fougue, Julien
fait balader ses mains sur le corps d’Alizée. Toujours collé à sa partenaire,
il sort son téléphone de sa poche et le pose à côté de l’évier. Il met ses
mains sous ses fesses, elle enroule ses jambes autour des siennes, puis il la
soulève délicatement pour l’assoir sur le plan de travail. Ils continuent à
s’embrasser avec désir. Julien fait glisser lentement sa bouche dans le cou de
sa partenaire. Elle lui caresse les cheveux. Elle cherche sa bouche, pour
embrasser l’homme avec passion. Alors, il défait les boutons de son chemisier.
Après lui avoir enlevé, avec précipitation, il se débat pour se débarrasser de
son sweat. Avec ses grands mouvements, il fait tomber un verre qui se brise par
terre. Il jure pendant qu’Alizée descend de son perchoir. Il s’accroupit et
essaye de ramasser les morceaux, mais par manque de visibilité, il se coupe. Il
laisse échapper un petit cri. Alizée appuie sur l’interrupteur, près du
couloir. Julien découvre sa main ensanglantée, il grimace, et se relève. Elle
accourt et commence à examiner la blessure. Il dit en rigolant qu’il peut se
soigner tout seul, qu’elle n’est pas au travail ici. Il lui annonce qu’il
revient vite, tout en lui lançant un sourire malicieux, avant de partir, il lui
fait un rapide baissé sur les lèvres. Puis il retourne dans le couloir, Alizée
l’entend monter les escaliers.
Elle
prend un essuie-tout sur le comptoir et se baisse pour ramasser avec
délicatesse les morceaux de verre. Soudain, le téléphone sonne. Elle se
redresse. Regarde à gauche, puis à droite suspicieuse et regarde l’écran du
téléphone de Julien qui répand un bip sonore. « Numéro privé » est
inscrit sur l’appareil. Hésitante, elle finit par décrocher. Une voix robotique
et méconnaissable, lui explique que son compagnon est atteint d’une grande
folie, ce qui le rend dangereux. Puis un rire résonne dans le combiné. Elle n’a
pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, que l’interlocuteur raccroche.
Alors,
elle se met à paniquer, elle observe la pièce et son regard se pose sur une
étagère où sont alignées un grand nombre de bouteille de divers alcool pour la
majorité au trois quart vide. Elle se précipite sur son chemisier pour le
remettre. Elle fouille dans les placards, et tombe sur un rempli de couteaux de
cuisine, celui du dessus, possède une tache brunâtre sur la lame, elle claque
le tiroir. Elle en ouvre un autre et finit par tomber sur une pelle et sa
balayette. Elle finit rapidement de ramasser les bouts de verre par terre et
les met à la poubelle. En ouvrant à la poubelle elle remarque trois tablettes
vides de médicaments. Elle recule sceptique devant cette découverte et
s’approche de l’évier pour se laver les mains. En face d’elle, au-dessus de la
télé, se trouve un grand tableau blanc avec des traits de peinture noirs, gris
et rouge vif.
Julien
arrive derrière elle et se penche pour embrasser sa nuque, surprise elle
sursaute. Il rit pendant qu’elle le foudroie du regard. En l’enlaçant, il lui demande
si elle aime bien son tableau, en lui avouant que c’est lui qui l’a peint. Elle
répond par un petit hochement de tête. Elle baisse les yeux et découvre un
bandage autour de sa main. Elle remarque aussi une cicatrice au niveau des
veines de son avant-bras. Elle tressaille. Il la fait pivoter pour lui faire
face et approche sa bouche de la sienne pour l’embrasser, mais elle tourne la
tête avant que les lèvres de Julien ne touchent les siennes. Surpris, Julien
recul. Il prend la main de la jeune femme et l’entraine à l’étage. Elle avance
d’un pas lent et peu serein. Il traverse le long couloir laissant apercevoir
une salle de sport, ainsi qu’une buanderie. Ils entrent dans la chambre, il
l’allonge dans le lit et se met au-dessus d’elle pour l’embrasser. Alizée
l’embrasse avec moins d’entrain. Il ré enlève son chemisier blanc et penche sa
tête pour embrasser ses seins. Il fait balader une de ses mains dans son dos et
trifouille l’attache de son soutient gorge, pendant que l’autre glisse vers ses
cuisses. Alizée se débat et s’exclame d’attendre. Julien, surpris recul, alors
elle se dégage des bras musclé du jeune homme. Et regarde fixement son tatouage
sur son biceps. Ayant remarqué son regard, il lui dit gentiment qu’il s’agit
d’un aigle. Alors elle lui demande précipitamment où se trouve la salle de
bain. Il lui indique au fond du couloir. Une fois hors de la chambre, Julien
s’étale sur le lit en soupirant. Il pose ses mains derrière sa tête et regarde
le plafond.
Alizée
avance dans le couloir, elle allume l’interrupteur, les lumières clignotes.
Elle l’entend parler dans la chambre. Elle se dépêche d’entrer dans la salle de
bain. Elle se lave les mains et se regarde longuement dans le miroir. Puis elle
se passe de l’eau froide sur son visage. Julien toque à la porte. Elle ouvre le
verrou. Il lui demande si tout va bien. Elle hoche la tête. Il lui
propose un thé qu’elle accepte. Elle retourne dans la chambre pendant qu’il
descend préparer la boisson.
Elle
s’allonge dans la chambre et observe. Il y a dans un coin, sous la chaise
un soutient gorge et sur la commode en face du lit un rouge à lèvre. Julien
revient avec deux tasses sur un plateau qu’il pose sur la table de nuit. Il
s’assoit au bord du lit à côté d’Alizée. Julien lui pose quelques questions
banales. Alizée répond puis posse à son tour des questions pour sonder son
partenaire. Puis il se penche pour l’embrasser. Elle recule et lui avoue en
baissant les yeux qu’elle a un petit creux. Soupirant, il redescend avec le
plateau. Dès qu’il quitte la pièce, elle se précipite pour remettre sa chemise
et ses chaussures. Puis l’entendant qui l’appelle, elle se précipite dans
l’escalier, traverse le couloir. Elle récupère son sac, et tente d’ouvrir la
porte qui est fermée. Elle panique, et s’acharne sur la poignée. Elle sent sa
présence derrière elle, il lui susurre de rester, qu’elle ne craint rien, et
qu’il ne lui fera aucun mal. Elle tourne le loquet de la porte et part en
courant.
Julien
arrive précipitamment dès qu’il entend le vent s’engouffrer dans la maison. Il
regarde à gauche et à droite puis referme la porte. Puis remonte à l’étage avec
des œufs brouillés et des fruits secs. Il est étonné de ne pas trouver Alizée.
Il se met à chercher partout dans la maison sans l’a trouvé. Il retourne
dans la chambre et voit un papier trainer sur le sol. Il le ramasse et l’ouvre,
c’est un diagnostic de l’hôpital psychiatrique au nom d’Alizée qui démontre
qu’elle est atteinte de Paranoïa. Il porte sa main à sa bouche et passe sa main
dans ses cheveux. Il sort son téléphone de sa poche et remarque qu’il n’a plus
de batterie.
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SIMS
Prémisse : Adrien
attend sa copine, pendant ce temps il décide de jouer au jeu des
« sims », mais va être déboussolé quand il va comprendre que fiction
et réalité sont intimement liées.
Synopsis : Adrien arrive
devant le carré d‘art, regarde à gauche à droite, puis il jette un coup d’œil à
sa montre. Il monte les marches et s’assoie sur l’une d’elle faisant face à la
maison carrée. Il regarde une nouvelle fois l’heure, et soupire. Il pose son coude
sur sa cuisse de manière à maintenir sa tête. Après quelques instants, il sort
son portable de sa poche un bonbon s’en échappe en même temps. Il lle sort de
son emballage pour le fourrer dans sa bouche. Il pose le papier à côté de lui
et déverrouille son téléphone laissant place à son fond d’écran, lui
enlaçant une jeune femme. Il soupire tout en balayant l’écran de son
pouce et appuie pour ouvrir l’application « sims ». Il commence
à jouer.
Lisa, la jeune fille du fond d’écran, arrive
essoufflée, elle s’excuse pour son retard. Adrien lève les yeux sur elle sans
un parler, sans sourire. Il range son téléphone lentement. Alors Lisa
l’interroge joyeusement pour savoir ce qu’il faisait sur son téléphone. Il
avoue qu’il jouait aux « sims », intriguée la jeune fille demande à
ce qui lui montre comment jouer. Alors ils créent un nouvel avatar, sosie de
Lisa. Il lui avoue qu’il la trouve plus jolie avec les cheveux attachés, alors
il décide de coiffer l’avatar en chignon. Soudain, Lisa se retrouve avec un
chignon. Tous les deux se regardent abasourdis. Puis il décide de l’habiller
avec un pull rouge et un pantalon noir, alors la tenue de Lisa se transforme en
la tenue de l’avatar. Une fois le personnage crée, Adrien lui montre comment
lui faire faire des actions. Il choisit de lui faire jeter le papier à la
poubelle. L’avatar s’exécute mais Lisa aussi. Adrien est étonné. Il s’approche
de Lisa, lui demandant en rigolant d’arrêter de le faire marcher. Elle ne lui
répond pas, il perd son sourire mais continue à lui parler. Il la regarde
sceptique. Puis il baisse les yeux sur son téléphone. Il lance une nouvelle
action, Lisa traverse la rue. Puis avec un sourire espiègle, il lui clic sur
« danser la macarena ». Lisa, s’exécute. Adrien rit. Les gens
alentours regardent la jeune fille bizarrement. Adrien appuie sur un bouton,
alors instantanément elle s’arrête de danser. Un bruit alerte le jeune homme
que son « sims » a faim, Lisa se frotte le ventre. Alors en même
temps qu’Adrien appuie sur le bouton manger, une pomme apparait dans les mains
de la jeune femme. Elle s’empresse de la croquer. La pomme terminée, Lisa
s’allonge sur le banc et dort. Le nez toujours rivé sur son téléphone, Adrien
la réveille et lui demande de l’enlacer en cliquant sur l’icône « câlin »,
mais celle-ci s’empresse de le faire à un passant. On découvre que d’autres
personnes aux alentours jouent à ce jeu. Adrien redemande de lui faire un
câlin. Elle s’empresse d’aller en faire un à un autre passant. Adrien commence
à s’énerver, il va vers Lisa, la prend dans ses bras mais elle ne réagis pas.
Il prend alors son téléphone le déverrouille et supprime le jeu. Il parle à
Lisa mais elle ne réagis pas, il la prend une nouvelle fois dans ses bras sans
succès.
La scène se passe dans un écran, une personne de dos
fait déplacer les personnages. Il clique sur faire un câlin, alors Lisa se
jette dans les bras de son copain.
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PAPY GÂTEAU
Un vendredi soir, Sophie, une jeune étudiante en
histoire à la Sorbonne, entre dans son appartement, dépose lés clefs sur un
petit meuble à côté de l’entrée, enlève ses chaussures et se dirige vers sa
chambre. Elle entre, appuie sur l’interrupteur de la lumière avant d’aller vers
son bureau. Elle sort un cahier de son sac, et allume sa petite lampe de
bureau. Puis trouvant le silence trop pesant, elle décide d’écouter de la
musique via ses écouteurs. Mais soudain elle entend un crac, puis toutes les
lumières s’éteignent. Elle sort de sa chambre, regarde au compteur et se dit
que le courant va revenir tout seul..
Une heure plus tard, le courant n’étant toujours pas
revenu, elle décide d’allumer plusieurs bougies dans son salon. Elle a gardé
les écouteurs à ses oreilles et révise à la lumière des chandelles. Quand
soudain, on sonne. C’est peut être quelqu’un ? Sophie, retire ses
écouteurs en se levant, et marche à pas lent tout en se dirigeant vers la
porte. Arrivée, à quelques centimètres de la porte, un autre coup de sonnette
retentit, la faisant sursauter. Elle ouvre la porte et tombe nez à nez avec un
vieil homme. Nom d’un petit bonhomme dit-il en la regardant incrédule avant de
lui demander qui elle est. Elle lui répond qu’elle vient d’emménager à Paris
pour ses études. Alors il se présente et avoue que tout le monde dans
l’immeuble l’appelle Monsieur Jean. Il lui parle du problème d’électricité et
elle lui répond avoir le même, ils en viennent donc à la conclusion que c’est
le courant de tout l’immeuble qui est tombée en panne. Le vieil homme inquiet
se demande comment sa fille va la joindre puisqu’il n’y a plus d’électricité.
Elle lui propose donc de lui prêter son téléphone portable. Il appelle mais
tombe sur le répondeur. Il ronchonne qu’elle ne répond jamais. Saperlipopette
s’écrit-il. Ils décident donc d’attendre l’appel de sa fille tout en mangeant
des tartines de beurre avec du saucisson, le seul aliment que Sophie ait trouvé
dans ses placards et qui ne nécessite pas d’être réchauffé. Puis, ils commencent
à apprendre à se connaitre, Monsieur Jean raconte pleins d’anecdotes sur sa vie.
Le lendemain, Sophie découvre le chapeau
du voisin sur la table du salon. Elle s’empresse de lui rapporter. Le vieil
homme tout content d’avoir retrouvé son chapeau décide d’offrir le petit
déjeuné à sa jeune voisine. Il sort un vieil album et lui raconte encore
plusieurs souvenirs, qui lui donnent les larmes aux yeux. Il se reprend, et dit
en toussant qu’il a envi de faire quelque chose qu’il n’a jamais fait de sa
vie. Sophie, l’emmène dans un parc d’attraction.
Quelques semaines plus tard, Sophie sonne à la porte
du vieillard, elle est venue le chercher pour aller faire des courses. Monsieur
Jean avoue à Sophie durant le trajet en voiture, qu’elle est l’une de ses
seules amies qu’il possède maintenant. Sophie demande alors, pourquoi sa fille
ne vient jamais le voir. Il répond qu’elle a toujours été une tête de mule et
qu’elle n’a jamais le temps de venir avec son travail. Embarrassée, Sophie
poursuit en l’interrogeant sur ses petits-enfants. Il réplique qu’il a
deux-petits-fils Quentin et Noah. Il ajoute d’ailleurs qu’elle ferrait bon
ménage avec Quentin car il a à peu près le même âge qu’elle. Arrivés au
supermarché, ils prennent un chariot. Elle ajoute qu’il doit se sentir terriblement
seul depuis la mort de sa femme. Il acquiesce tristement en ajoutant que cela
fait longtemps que sa femme a cassé sa pipe.
La jeune fille, d’humeur joueuse, lui dit de monter
dans le caddie afin de lui remonter le moral. Il se prête au jeu et se met à le
pousser dans les allées du magasin en criant « vers l’avenir et le
haut-delà ! ». Ils éclatent de rire devant la tête sidérée des autres
clients. Sur le chemin du retour, Sophie branche la radio et les deux amis se
mettent à chanter en cœur, mais sont arrêtés de temps en en temps par la toux
du grand-père.
Le lendemain en fin d’après-midi, ils se retrouvent
pour bavarder dans le square qui se trouve au pied de leur immeuble. Monsieur
Jean porte son chapeau marron, ainsi que sa canne. Il a aussi un balluchon avec
du pain pour donner aux pigeons. Ils s’assoient sur un banc. Il lui demande
alors ce qu’elle souhaite faire de sa vie. Elle hésite un instant et avoue
qu’elle aimerait bien être journaliste reporter comme sa mère. Admiratif, le
grand-père commente que sa mère doit être sacrement fière qu’elle envie de
suivre le même chemin qu’elle. Mais aussitôt elle réplique que sa mère est
morte lors d’un reportage lorsqu’elle était enfant. L’homme devient pâle et
s’écrit sacre bleu, quel malheur ! Alors la jeune fille éclate en
sanglots, il l’enlace maladroitement, puis se lève, faisant envoler tous les
pigeons et danse devant Sophie. Sophie rit, il lui dit alors, qu’il connait un
remède contre les chagrins. Ils se retrouvent à côté d’un carrousel et d’un
marchand de glace. Monsieur Jean lui offre une glace à la fraise, son parfum
préféré. Changeant de sujet, il lui demande si elle a une amourette, il confie
après que c’est à son âge qu’il avait rencontré sa très chère Huguette.
Rougissante et baissant les yeux elle lui livre qu’elle pense souvent à un
Guillaume, un beau brun de sa promo, mais que celui-ci ne la considère que
comme une amie. Il paraît déçu de cette révélation, mais n’ajoute rien.
Le week-end suivant, Sophie se retrouve le soir à la
terrasse d’un bar avec des amis. Ils bavardent, rigolent, pendant que Sophie
observe attentivement Guillaume qui se trouve à l’autre bout de la table.
Soudain, une de ses amis, s’exclame qu’il y a le « papy gâteau de
Sophie », en le montrant du doigt. Cette dernière, se retourne et se
précipite vers le vieil homme. Elle s’étonne de ne pas l’avoir vu cette
semaine. Il ne répond pas, et Sophie voit sur son visage une grande mélancolie.
Puis il ajoute en sanglotant que sa fille avait promis de venir aujourd’hui, pour
son anniversaire mais qu’un contretemps l’a empêché de venir. Sophie mal à
l’aise s’excuse et affirme qu’elle ne savait pas que c’était son anniversaire.
Elle lui propose de se joindre à son groupe d’amis. Devant son refus, elle
insiste et ajoute qu’elle connait un remède contre les chagrins. Le vieil homme
sourit et finit par accepter. Elle le présente à ses amis et se dirige vers le
comptoir. Il s’assoit, sa canne à la main et se retrouve à côté d’un garçon aux
cheveux bruns. Alors automatiquement il lui demande s’il est Guillaume, le
jeune homme surpris acquiesce. Alors le vieillard commence à lui vanter toutes
les qualités de Sophie. Quelques minutes après elle revient avec un diabolo
fraise qu’elle tend à Monsieur Jean en lui souhaitant un joyeux anniversaire.
Il la remercie et commence à discuter avec les jeunes filles d’en face. Alors
Guillaume se lève et prend Sophie par la main et l’amène à l’écart du bar pour
l’embrasser.
Le lendemain, Sophie s’empresse de rendre visite à
son voisin pour le remercier et lui expliquer la situation.
Quelques mois passent, Sophie un samedi matin se
résout à aller voir Monsieur Jean. Elle se mord la lèvre en pensant que ça fais
un long moment qu’elle ne lui a pas rendu visite. Elle monte l’étage qui sépare
leur appartement. Et sonne à la porte, c’est une femme d’une cinquantaine
d’années qui lui ouvre. Elle lève les sourcils et demande de quoi il s’agit
d’un ton sec. La jeune fille bredouille qu’elle est une amie de Monsieur Jean
et qu’elle est venue lui rendre visite. La femme répond qu’il se trouve à
l’hôpital, Sophie entend derrière la porte deux voix masculines qui se
disputent. La fille du vieil homme referme la porte sèchement devant Sophie.
Alors prise de panique, elle dégringole les escaliers, passe par le marchand de
glace pour en acheter un cornet à la fraise et se rue vers l’hôpital.
Arrivée dans la chambre de Monsieur Jean, elle le
découvre allongée et endormis dans ses grands draps blancs. Elle se rapproche
de lui. Lui prend la main quand son regard se pose sur une lettre posée sur la
table de chevet qui lui est adressée. Elle la prend de sa main libre, puis
reporte son regard sur son ami. Malgré sa souffrance il garde son
inconditionnel sourire gravé sur ses lèvres. Mais soudain, la machine du
rythme cardiaque résonne en un bruit sourd et strident. Sophie lâche le
cornet et se précipite sur le vieil homme pour le secouer. Les infirmiers
arrivent en courants et l’écarte du lit d’hôpital. Des grosses larmes coulent
sur ses joues pendant que les soignants emmènent le corps souriant de Monsieur
Jean. Elle le regarde s’en aller, portant la lettre à son cœur. Le lit sortit
de son champ de vision, elle s’assoie par terre contre le mur, sanglote de plus
en plus belle et ouvre la lettre.
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Jeu de l’amour
Prémisse :
Agathe va au rendez-vous amoureux de son amie mais elle tombe sous le charme du
beau prétendant et va rapidement être tiraillée entre sa moral et son désir.
Thème : l’amour-amitié
Agathe et Lina sont assises sur le lit de cette
dernière. Agathe lui demande où elle en est avec Tinder. Sa meilleure amie,
baise la tête en rougissant légèrement, puis finit par avouer que cela fait
quelque temps qu’elle parle avec Gabriel. Agathe saute de joie et lève les
poings vers le ciel en signe de victoire. Un bip de téléphone retentit.
Lina regarde son téléphone et dit en souriant que c’est lui. Agathe s’empresse
de lui prendre le téléphone des mains. Lina essaye de le récupérer en écrasant
Agathe. Celle-ci déçue, rouspète qu’il aurait pu mettre une photo de lui au
lieu de mettre une photo des arènes, puis elle soupire que sa meilleure amie a
fait pareil. Lina se redresse. Agathe ouvre le message avec ses ongles vernis,
elle s’exclame qu’il lui propose un rendez-vous. Après un silence, Lina
panique. Agathe tente de la calmer et face à la situation, elle finit par lui
proposer d’aller au rendez-vous à sa place pour de sonder les intentions de
Gabriel. Lina, le visage pâle hoche de la tête.
Agathe se rend quelques jours plus tard au
rendez-vous. Elle arrive à la terrasse du café convenu et cherche du regard
celui qui pourrait être Gabriel. Un jeune homme assis à une table, lève sa
main. Elle s’approche et lui demande si c’est lui Gabriel. Il lui répond avec
un sourire charmeur et elle rit. Ils discutent longtemps. Au moment de partir
Agathe s’apprête à lui révéler sa véritable identité, mais elle se ravise en
lui disant simplement qu’elle a passé un très bon moment.
De retour auprès de Lina, celle-ci s’empresse
d’interroger son amie. Agathe prétexte qu’elle a besoin d’en apprendre un peu
plus pour établir son jugement et pronostiquer la possible entente entre sa
meilleure amie et le garçon rencontré, puis change de sujet.
Quelques temps plus tard, Agathe se rend à un autre
rendez-vous. Ils rigolent, se taquinent, si bien qu’ils s’embrassent sur le
chemin du retour.
Agathe dans sa chambre rêvasse au lieu de faire ses
devoirs et est brusquement interrompue par l’interruption de Lina qui lui
demande comment ça s’est passé. Elle lui raconte des bobards, pour que celle-ci
ait un mauvais jugement du garçon et décide de l’oublier. Lina est déçue, et
baisse la tête. Agathe s’empresse de réconforter son amie en la prenant dans
ses bras.
Agathe revoit le garçon sans le dire à Lina. Ils
marchent main dans la main au parc.
Un après-midi, alors qu’Agathe et Lina se promènent
dans le rues de Nîmes, elles croisent Gabriel accompagné d’Oscar son meilleur
ami. Gabriel propose d’aller boire un café. Agathe décline l’invitation. Lina
réticente se laisse convaincre. Tous les quatre se retrouvent à la terrasse
d’un café. Agathe fait la tête et ne participe pas à la conversation. Gêné pars
les blagues lourdes de Gabriel, Oscar lance un sujet qui intéresse Lina, ils
s’embarquent dans une conversation. Agathe soupire. Gabriel tente de lui
parler. Il lui tapote le pied. Elle se lève précipitamment et s’exclame qu’elle
va aux toilettes. Gabriel se lève en même temps et dit qu’il va chercher le
serveur.
A l’intérieur, il la rattrape par la main. Il lui
sourit avant de l’embrasser. Mais elle le repousse. Elle lui explique qu’il lui
plait beaucoup mais que c’est contre sa morale de fricotter dans le dos de son
amie. Devant sa tête incrédule, elle lui explique donc la supercherie. Il rit
et l’embrasse à nouveau. Elle s’énerve. Gabriel lui avoue que lui aussi a pris
la place de son ami. Ils tournent la tête en direction de la terrasse le vrai
Gabriel et Lina ont disparus.
Agathe a inscrit sa meilleure amie Lina, sur un site
de rencontre. D’abord réticente, Lina finit par se prêter au jeu et depuis
quelques mois, elle parle à un jeune homme prénommé Gabriel. Ce dernier lui
propose un rendez-vous, paniquée face à la situation, sa meilleure amie lui
propose d’aller au rendez-vous à sa place afin de sonder ses intentions. Mais
elle tombe immédiatement sous le charme du garçon, oubliant de lui révéler sa
véritable identité. De retour auprès de Lina, Agathe prétexte qu’elle a besoin
d’en apprendre un peu plus pour établir son jugement et pronostiquer la
possible entente entre sa meilleure amie et le garçon rencontré.
Quelques temps plus tard, lors d’un autre
rendez-vous, Agathe et Gabriel, finissent par s’embrasser. Agathe raconte des
bobards à son amie, pour qu’elle décide de l’oublier et pour qu’elle, continue
à voir le garçon sans que Lina soit au courant.
Un après-midi, alors qu’Agathe et Lina se promènent
dans les rues de Nîmes, elles croisent Gabriel accompagné d’Oscar. Gabriel
propose d’aller boire un café. Lina réticente finit par accepter et tous les
quatre se retrouvent à la terrasse d’un café. Après quelques blagues lourdes,
Lina se désintéresse de Gabriel. Pendant qu’Agathe va aux toilettes, Gabriel
trouve un prétexte pour la rejoindre. Sur le seuil des toilettes, il
l’embrasse, mais elle le repousse. Elle lui explique qu’il lui plait beaucoup
mais que c’est contre sa morale de le fréquenter dans le dos de son amie.
Devant sa tête incrédule, elle lui explique donc la supercherie. Il rit et
l’embrasse à nouveau. Elle s’énerve et alors, il lui avoue que lui aussi a pris
la place de son ami. Ils rient et sortent en se tenant la main, mais leur amis
ne sont plus à la table du café, ils les voient au loin partir.
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Les Musaraignes
Thème : La violence
Prémisse : Stéphane voit arriver un agent de police, il se repasse
alors tous les événements inhabituels qui se sont passés ces dernières
semaines au pensionnat.
Dans
les années 80, par la fenêtre d’une salle de classe du pensionnat Saint
Miquelon à Châteauroux, Stéphane regarde arriver une voiture dans la cour. Mme
Morgan, la directrice se dirige vers l’homme en uniforme sortant de la voiture.
Stéphane jette un œil à la correction qu’écrit le professeur au tableau. Puis,
son regard finit par se poser sur la chaise vide au premier rang.
(Flashback)
Il fait nuit, Stéphane marche lentement derrière deux de ses camarades, il a de
la soupe au coin des lèvres et il porte un livre sous son bras quand un cri
retentit au fond du couloir. Ses camarades se mettent à courir, il les imite.
Ils se retrouvent rapidement devant la chambre d’Olivier. La surveillante
sanglote en gémissant que les atrocités sont de pire en pire. Les trois élèves
découvrent avec effroi, un de leur camarade d’une quinzaine d’année, raide
mort, étouffé par une corde accroché au barreau du lit. La fenêtre au fond de
la pièce est ouverte laissant passer un léger souffle de vent, provoquant un
sifflement. Stéphane frémit.
(Fin
du Flashback) Stéphane tremble sur sa chaise. Le professeur, se tient au
centre du tableau et scrute les élèves. Il s’exclame que la nouvelle leçon de
maths portera sur les identités remarquables. Stéphane baisse les yeux
feuillette sont cahier et observe que dans un coin, elles sont déjà écrites.
Boudu appel le professeur d’un ton ferme. Un garçon un peu grassouillet se lève
et se dirige vers le tableau. En même temps le professeur, note avec sa craie
une équation au tableau. Puis il lui tend la craie, en lui demandant d’essayer
de résoudre l’équation. Stéphane, note rapidement la solution sur son cahier,
et pose son crayon. Il baisse la tête jusqu’à ce que son menton touche la table
en bois. Il observe attentivement son camarade, puis s’arrête sur le gros
bandage qu’il a autour du poignet.
(Flashback)
Stéphane prend sa douche, il n’y a plus personne excepter, dans la cabine d’à
côté où l’eau coule encore. Le jeune garçon chétif, se murmure un poème de
Baudelaire. Il entend un petit cri provenant de son voisin. L’eau provenant d’à
côté devient rouge. Stéphane ne comprend pas, il arrête sa douche, regarde
l’eau devenir de plus en plus rouge. Il entend alors un bruit sourd, et
aperçoit un corps écroulé sur le sol. Alors il attrape rapidement sa serviette,
l’enroule autour de sa taille, et sort de la cabine. Il toque à l’autre, mais
il ne reçoit aucune réponse. Avec ses ongles il fait tourner le verrou. Il
découvre le corps de Nicolas Boudu recroquevillé au sol, une main rouge de
sang, l’autre tenant un couteau. Stéphane désespéré hurle et appel au secours.
Il entend des pas se rapprochés en courant.
(Fin
du Flashback) Le professeur appelle Stéphane à trois reprises. Il se
redresse brusquement, et regarde la classe de gauche à droite déboussolé. Le
professeur lui demande s’il veut bien accompagner Mr Girault aux toilettes. Il
regarde Bruno du coin de l’œil, avant d’acquiescer. Il se lève lentement, et
traverse la classe d’un pas peu serein, pendant que Bruno, marche en remuant
ses épaules. Stéphane sort le dernier et referme la porte, Bruno continue à
marcher de sa démarche dominatrice. Il marmonne qu’il n’a pas besoin d’un chien
de garde pour aller pisser. Stéphane, fait mine de ne pas avoir entendu et
presse le pas pour le rattraper. Ils arrivent devant les toilettes qui se
trouvent à côté des escaliers qui mènent aux dortoirs. Bruno va aux toilettes
pendant que Stéphane l’attend devant la porte.
(Flashback)
Après les cours, le professeur de maths appel Stéphane pendant que les autres
élèves sortent. Il lui dit qu’il a un niveau en maths très largement supérieur,
et lui propose des exercices supplémentaires plus difficiles qu’il pourrait lui
corriger. Stéphane sourit en hochant la tête. Il prend la feuille d’exercice et
fait ses aux revoir au professeur d’un ton poli. Il traverse le grand couloir
qui mène aux dortoirs. Derrière l’escalier, il entend des cris. Il avance d’un
pas lent et discret, il longe le mur à droite, pour essayer de distinguer le
visage des deux silhouettes. Sans faire attention, il s’entrave dans un
cartable et tombe sur le carrelage. Bruno se retourne et l’analyse de ses yeux
menaçants. Hector, un de ses camarades fait dépasser sa tête du dessous de
l’escalier, il a le visage en sang et un œil au beur noir. Stéphane laisse
échapper un petit cri de surprise. Bruno avance d’un pas, il le regarde de haut
et fait glisser son doigt près de sa bouche, comme une fermeture éclair pour
lui signifier de se taire. Sa main est rouge. Bruno lui grogne de dégager.
Stéphane se relève avec précipitation, récupère sa fiche froissée et s’empresse
de gravir les escaliers qui le mènent à sa chambre.
(Fin
du flashback) Stéphane fixe l’escalier. Il sursaute quand il sent la main
de Bruno sur son épaule gauche. Ce dernier lui demande d’un ton sec ce qu’il
regarde, puis il grommèle qu’il a fini, et qu’ils ne vont pas rester planter
là. Stéphane se passe une main sur le visage, puis se retourne pour traverser à
nouveau le grand couloir. Ils arrivent devant la porte. Stéphane toque et ils
entrent tous les deux.
(Flashback)
Nicolas est assis sur un des bureaux et mange un quignon de pain, pendant
qu’Hector griffonne au tableau. Olivier est assis à son bureau et dessine, il
sourit à Stéphane quand il entre dans la salle. Il y a quelques élèves en plus
qui vaquent à leurs occupations. Stéphane se dirige à sa place habituelle, au
3ème rang près de la fenêtre. Il sort un livre de Kant. Arrive Bruno, les mains
dans les poches de son blue jeans trop grand, et qui lèche le sol. Il ferme la
porte à clé, tout le monde lève la tête et se tait. Il se place devant le
tableau en disant à Hector de déguerpir. Il regarde ses camarades et leur
explique qu’il va monter un gang. A cette annonce, un flot de murmure apparait.
Bruno répond aux questions. Nicolas demande comment ils vont s’appeler. Bruno
prend une craie et écrit au tableau « les musaraignes ». Pour pouvoir
entrer dans le gang des musaraignes, il faut réussir le défi que Bruno impose.
Puis il établit ses règles. Il insiste sur une en particulier : Ne rien
dire à personne. Il commence par Sylvain en lui disant qu’il doit mettre une
punaise sur la chaise du prof.
Au
cours de maths suivant, la tension est palpable, la punaise est sur la chaise.
Sylvain observe du coin de l’œil. Nicolas rit avec Hector. Stéphane est pâle.
Bruno est allongé sur sa table. Le prof s’assoie et cri. Tout le monde se tait
et observe. Il hurle pour connaitre le coupable. Bruno regarde Sylvain et lève
son pouce.
(Fin
du flashback) Stéphane retourne à sa place. Il regarde à nouveau par la
fenêtre. On toque à la porte, la directrice entre avec l’agent de police. Elle
le présente et avoue avoir remarqué des comportements anormaux de violence et
qu’elle va y remédier grâce à l’enquête du policier. Nicolas déglutit. Sylvain
devient pâle. Stéphane regarde Bruno qui a levé la tête et qui lui fait le
signe de la fermeture éclair pour qu’il se taise. Stéphane détourne le regard
pour observer l’enquêteur.
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Horoscopus
Prémisse : Comme chaque matin, Emma, sous l’œil
attentif de sa sœur, lit son horoscope, mais la journée s’annonce difficile
pour elle.
Thème : La superstition
Il fait encore nuit quand Emma traverse rapidement
la rue, et se précipite à l’intérieur de la boulangerie pour se mettre à l’abri
de la pluie. Elle en ressort avec une baguette et un paquet à la main, elle
continue à marcher sous la pluie, jusqu’à entrer dans le tabac presse juste en
face du parc de la Tête d’or.
Elle entre dans un petit appartement, trempée. Elle
retrouve sa grande sœur étendue sur le canapé. Elle lève les bras en signe de
triomphe, elle tient dans ses mains d’un côté les viennoiseries et de l’autre
un magazine. Elodie, se lève et sort deux verres et deux tasses du placard.
Le petit déjeuné préparé, elles s’assoient. Emma
ouvre avec empressement son magazine « Horoscopus ». Elodie lui jette
un regard niais et lui demande comment il prédit sa journée. Avec un grand
sourire elle lit qu’aujourd’hui une journée difficile s’annonce. Elle perd son
enthousiasme mais continue à lire, dès le début de la journée les obstacles
s’enchaineront. Elle poursuit sur d’un ton désespéré, mais ne voyez pas tout
gris, l’amour finira par frapper à votre porte. Ne dormez pas sur vos lauriers
des événements inattendus viendront perturber votre journée, au terme de
laquelle, vous prendrez une grande décision. Elle ferme frénétiquement le
journal et trempe son croissant dans son café.
Quelqu’un frappe à la porte, elle se lève. Sa sœur
éclate de rire, ce qui ne l’a pas rassuré. Elle avance lentement dans le
couloir et ouvre prudemment la porte. Elle se retrouve nez à nez avec son
voisin du dessous. Il bégaie qu’il lui manque du papier toilette et lui demande
si elle peut lui en prêter un rouleau. Il remonte ses grosses lunettes noires
sur son nez. Elle se dirige vers le placard, Elodie rit de plus belle. Emma lui
fait signe de se taire. Elle tend d’un sourire figée le rouleau au garçon
boutonneux. À ce même moment le beau voisin du quatrième étage passe
devant eux et leur adresse un signe de tête. Elle rougit et referme la porte
sur son voisin à lunette.
Elodie charrie sa sœur sur le fait que l’amour a
frappé. Pendant qu’elle rit, Emma, crispée se ronge les ongles en pensant au
reste de la journée. Elle regarde l’horloge et se précipite pour mettre ses
chaussures et prendre ses affaires. Elle lance un vague au revoir à sa sœur et
s’élance dans les escaliers.
Elle court dans la rue et bouscule les gens sur son
passage. Elle arrive à l’arrêt de bus, mais elle le voit au loin partir.
Elle bredouille une injure, tape du pied et place
ses mains au sommet de sa tête. Puis elle fouille dans son sac, elle panique,
elle ne trouve pas son téléphone. Elle s’assoie désespérée sur le banc et
regarde ses pieds. Puis son intention se redirige vers le magazine qui dépasse
du sac. Elle soupire.
Après avoir marché sous la pluie, elle arrive avec
une heure de retard à la librairie. Sa patronne la sermonne et s’écrit qu’elle
aurait pus prévenir de son retard. Emma rougissante, baisse la tête et
bredouille des excuses. La patronne, hoche la tête, puis elle lui demande si
elle a les feuilles de commande qu’elle lui a demandé de remplir. Emma tremblante,
ouvre son sac et en sort sa pochette, qu’elle ouvre lentement. Elle tombe sur
ses cours de philosophie. Elle relève doucement sa tête pour regarder la
vieille femme devant elle. Emma est toute rouge. Elle entend encore sa sœur
rigoler dans son esprit. La patronne recommence à hurler quand la clochette de
l’entrée retentie. Elle laisse Emma derrière le comptoir et s’empresse d’aller
conseiller le client.
Plus tard dans la journée, Emma range des livres
près de la vitrine. Elle regarde passivement la rue. Soudain elle aperçoit sa
sœur aux bras du beau voisin. Il se penche pour embrasser Elodie et celle-ci se
met à rire. Du coin de l’œil, Emma les observe. Elle serre les poings et se
mord la lèvre inférieure. La clochette de la porte l’a fait sursauter, elle
échappe l’ouvrage qu’elle tenait dans les mains, qui tombe sur son pied. Elle
laisse échapper un petit cri, puis se penche pour le ramasser quand elle voit
deux mains s’approcher du livre bleu. Elle relève la tête brusquement et se
retrouve une nouvelle fois face à Boris, le voisin boutonneux. Elle fait un
bond en arrière. Et lui demande ce qu’il fait là. Il lui répond qu’il est venu
acheter un roman. Elle l’aide rapidement à choisir et il repart.
A dix-huit heures, elle tourne la pancarte
« ouvert » de la boutique puis part chercher son manteau et s’en va.
La bruine mouille ses longs cheveux bruns. Elle marche d’un pas las, le regard
penché vers le sol. Arrivée sur l’avenue Louis Lumière, un jeune homme la
bouscule malencontreusement. Elle fait un mouvement de recul et observe le
jeune homme, il a un gobelet dans les mains. Instinctivement, elle baisse
les yeux sur sa veste rose, il y a désormais une grosse tache brune au centre
du vêtement. Elle regarde le jeune homme qui embarrassé s’exclame en gesticulant
qu’il est désolé. Emma l’observe et lui assure que ce n’est pas si grave.
Il stop ses grands mouvements de bras et la regarde dans les yeux en souriant,
et s’exclame qu’ils sont dans le même cours de philosophie le mardi matin. Elle
avoue ne l’avoir jamais remarqué. Il lui propose de lui offrir un verre pour se
faire pardonner. Poliment elle accepte.
Elle entre dans un café suivie du jeune homme. Ils
s’installent près de la fenêtre et commandent tous les deux un café
crème. Alex lui demande si elle a passé une bonne journée. Elle grimace
et il s’empresse de rétorquer que pour lui aussi elle a été rude, il ajoute en
regardant sa petite cuillère que son horoscope n’avait pas menti. Elle éclate
de rire, ce qui ne l’avait pas rassuré. Puis devant sa mine ahuris, elle lui
explique le déroulement de sa journée. Puis après un silence, pendant lequel
elle regarde avec insistance Alex, elle finit par se racler la gorge et dire
d’un ton solennel qu’elle arrêtera de croire à ces idioties. Sur le même ton, il
répète les mêmes mots qu’Emma. Ensembles ils rigolent, puis sérieusement Emma
tend son petit doigt à Alex. Hésitant il finit par lui tendre le sien, ils les
entrecroisent et prononce leur promesse. Emma repose sa main sur la table. Elle
fait un mouvement de recul, surprise quand elle sent celle d’Alex se poser sur
la sienne. Elle regarde leur deux mains et remonte son regard vers le visage
d’Alex qui lui sourit tendrement. Elle répond à son sourire avant de boire une
gorgée de son café.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Un
soir...
Un soir alors que je fêtais mon seizième
anniversaire en compagnie de mon père et de ma sœur, je reçu un cadeau étrange,
un héritage familiale. C’était un livre, ancien à en juger par l’état de sa
couverture. Les pages étaient jaunies par le temps et un parfum enivrant de vieux
livre se dégageait du grimoire. Ce cadeau paraissait idéal, étant donné mon
goût prononcé pour la lecture. Cependant je restais perplexe devant l’ouvrage à
la couverture de cuir et au titre gravé en lettre d’or ; « Les cents nuits de la peur », de
plus il était fermé par un petit verrou. Je pris le temps de souffler mes
bougies et de remercier mon père d’un baiser sur chaque joue. Après avoir pris
congé de cette petite famille, je pris la direction de ma chambre. Je gravis
les escaliers avec un grincement régulier sur chacune des marches.
Arrivée à l’étage,
je distinguai que le couloir était vide et sombre, et présentait presque un
aspect sinistre. J’avançai d’un pas indécis sur le vieux parquet en chêne avec
le livre pesant dans mes bras. Le parquet chantait une complainte de craquement
sous mon poids. Pourquoi mes mains tremblaient-elles subitement ? Et
pourquoi mon rythme cardiaque s’accélérait-il dans ce lieu pourtant
familier ? Soudain j’entendis un bruit sourd provenant de ma chambre au fond du
couloir, je me précipitai donc vers celle-ci et ouvrit ma porte à la volée. Dès
que je l’eus ouverte, je remarquai que j’avais laissé la fenêtre entrebâillée
et une bourrasque de vent avait fait tomber mon pot à crayon. Je posai mon
livre sur le rebord de ma commode et me dépêchai de ramasser le désordre qui se
trouvait sur le plancher. Après tout ce remue-ménage, avec minutie je scrutai
ma chambre. J’observais livres et cahiers colorés alignés sur une étagère, en
passant par la grande armoire surplombant la pièce, jusqu’au lit garnit de
coussins de taille différentes et sans oublier un petit secrétaire qui se
trouvait à côté de la fenêtre. Il y avait également un petit cadre représentant
le portrait d’un jeune homme, accroché sur le papier vert. Puis je me mis au
lit, fatiguée par cette longue journée.
Je regardais à
présent le plafond un peu défraichis. Nous avions emménagés, ma sœur, mon père
et moi-même, l’été dernier après la mort de ma mère dans cette vieille maison,
« pour reconstruire nos vies et oublié ce malheur » comme disait
mon père.
Cette maison isolée
se trouvait dans un petit village de Bourgogne, au milieu de la campagne. La
masure était, immense, usée et abîmée par les années. A la pensée de ma mère je
fus nostalgique et je finis par m’endormir épuisée et noyée dans mes pensées.
D’un seul coup au
milieu de la nuit, la maison me sembla trembler, elle craquait et remuait comme
une âme qui s’éveille. Avec hésitation je sortis de mon lit, la lune à travers
les rideaux laissait entrevoir une faible lumière blanchâtre. Je m’approchai à
petit pas vers ma commode et immédiatement je me souvins du manuscrit. Il était
à présent ouvert, tombé au sol. Je balayais de mes yeux bleus la page ouverte.
Je remarquai un vieux dessin représentant un animal de la mythologie ancienne.
Puis je ne sus expliquer par quel moyen une lumière éblouissante sortît du
livre, comme par magie. Ma vue se brouilla, mon cœur faillit manquer un
battement, mon corps tout entier trembla. J’en vins presque à croire que je fus
transportée par une force invisible.
La lumière
s’éteignit laissant place à une salle de réception, probablement dans un
château. Des couples dansaient, ils avaient revêtus leur belle toilette et
valsaient au rythme des violons. On aurait pu croire qu’il s’agissait d’un lieu
de fête mais malgré les torches accrochées aux murs de pierre, la musique
entraînante et les danseurs festoyants il y avait à cet endroit une vague de
mystère et une ambiance inquiétante. La musique s’emblait être une complainte,
les torches des yeux infâmes qui nous espi
onnent et les
danseurs étaient tels des automates sans émotions. Je ne pus m’empêcher
d’admirer chaque détails de la salle, mes yeux se posèrent sur une peinture, la
même que celle de ma chambre. Mais avant que j’ai le temps de penser à quoi que
ce soit, un jeune homme, aux traits effacés par ma mémoire mais séduisant
m’invita le temps d’une danse. Il me sembla qu’à cet instant je portais une
longue robe de soie rose pâle. Mes cheveux étaient coiffés en un joli chignon,
lui-même couronnait d’une fleur rouge afin de raffiner un peu d’avantage ma
tenue. Je ne sus dire par quel enchantement je me trouvais ici, dans cette
vaste salle de danse, habillée de cette manière-là. Le jeune homme me tendit
son bras et nous commençâmes à virevolter comme des flocons de neige tombant du
ciel hivernal.
Mais soudainement
les lumières s’éteignirent et la musique s’arrêtât, tous devint sombre et
silencieux. Seule une lueur éclairait très faiblement un lieu encore plus
étrange que le précédent. Je me demandai comment j’avais pu changer de pièce
d’un instant à l’autre, quand, j’entendis un pas lourd et lent se rapprocher
dangereusement de moi. Le bruit s’arrêta brutalement et je vis dans l’obscurité
deux gros yeux rouge luisant qui me faisaient face. Je ne pus distinguer le
rêve de la réalité. Mon cœur battait à la chamade et tambourinait dans ma
poitrine, une sueur froide perlait sur mon front, mes mains tremblaient
terriblement, mon corps tout entier était en alerte. Je me trouvais face à une
créature terriblement laide. La bête était immense, un corps de lion imposant,
une dentition pointue, des yeux de sang, des ailes de chauve-souris et une
queue de scorpions qui s’agitait derrière l
ui. Je sus au
premier regard qu’il s’agissait du « Manticore ». Je n’osais pas y
croire, je me persuadais que j’allais me réveiller d’une minute à l’autre, tout
ceci n’avait aucun sens ! L’animal féroce s’approchait encore près de mon
visage, je sentais son souffle chaud et son haleine empestée, je voyais ses
dents pointues et sa queue de scorpion qui dansait frénétiquement au-dessus de
ma tête. J’étais tout simplement tétanisée, incapable de faire un seul
mouvement et je me surprise à penser que je ferais un charmant dîner pour ce
monstre. Il allait me dévorer quand j’entendis une voix derrière la créature,
même armé je le reconnus ; le beau jeune homme qui m’avait invité à
danser.
La dernière vision
que j’eu, ce fus le jeune inconnu lui sautant à la gorge avec son épée d’acier,
car brutalement tout devint lumineux encore une fois, et la force invisible me
ramena dans mon lit avant que je me réveille en sursaut dans ma chambre baigné
des premiers rayons du soleil. Le livre se trouvait toujours au milieu de la
pièce ouvert sur la page du manticore, auquel je crus un instant le voir remuer
dans la page du livre. Des milliers de questions me vinrent à l’esprit, je
passai ma main dans mes cheveux en signe de réflexion, mais elles s’arrêtèrent
nettes dès qu’elles sentirent quelque chose dans ma chevelure doré. Je la
retirai et remarqua qu’il s’agissait de la fleur du bal. Mais yeux
s’agrandirent, je ne comprenais pas. Je me demandais si cela avait été belle et
bien réel. J’hésitai longuement sur la réponse, à présent j’appréhendais
vivement la nuit prochaine, qu’adviendrait-il à minuit ? Une vague d’angoisse
s’empara de moi à ce moment précis…
...................................................................................................................................................................
Un personnage ordinaire qui est extraordinaire.
Elle avait pris ce pli dans notre âge enfantin
de nous garder au quotidien. Elle s’appelait Marie-Louise mais elle répondait
plus communément au nom de « Malou ». Elle était patiente et
attentionnée, aimante et déterminée, attachante et appliquée.
Comme chaque matin ma sœur et moi étudions les mathématiques
et la littérature. Nous nous installions dans un petit cabinet comportant une
table d’acajou et des chaises en velours. Là, elle nous expliquait la leçon du
jour et nous donnais une page d’exercice ; alors elle se dirigeait vers la
grande fenêtre et observait le paysage. La clarté du jour illuminait son visage
angélique. Mademoiselle Malou était vêtue de manière simple, elle portait
généralement une longue robe d’une couleur pastel maintenue par un ruban
éclatant autour de la taille. Ses cheveux étaient toujours coiffés en un
chignon sérré, et fil du temps ses cheveux blonds devenaient parsemés de brins
argentés. Son visage semblait aussi avoir survécu aux épreuves de la vie si
l’on s’en tenait au quelques plis qui ornaient la commissure de ses lèvres et le
coin de ses yeux. Son parfum singulier embaumait le petit cabinet
d’un voile fin, fleurit et fruité. Abricot, Rose et Jasmin : une odeur
délicieuse qui me faisait voyageait loin du cabinet et des pages d’exercice.
Après, elle nous accompagnait pour une promenade. Nous
courions, sautions, trottions, gambadions. Mais parfois l’une de nous tombait,
alors elle accourait pour nous soigner. Installer dans sa minuscule chambre et
avec ses doigts de fée, elle faisait danser le produit désinfectant, elle
aspergeait et vaporisait l’égratignure. Ensuite, elle collait un petit
pansement sur la blessure et ajoutait délicatement un baiser sur l’écorchure.
Alors nous séchions nos grosses larmes et repartions à toute allure en quête de
nouvelles aventures. Ainsi Malou m’apparaissait comme une sauveuse et une
protectrice, près d’elle je me sentais en sécurité.
De temps en temps, lorsque nous jouions Constance me
disputais. De ce fait elle refusait catégoriquement de me parler. Désespérée,
je me rendais dans la cuisine afin de trouver du réconfort. Je me cachais
derrière la porte et par l’embrassure je regardais notre nourrice s’afférait.
Elle touillait, saupoudrait, coupait, ajoutait, broyait, mélangeait, écrasait,
fouettait dans le but de rendre les plus simples aliments en quelque chose de
gourmet. Elle agitait sa cuillère en bois comme une fée agiterait sa
baguette magique. J’étais émerveillée par ce spectacle, mais un moment
d’inattention, un craquement et elle me démasquait. Et en riant elle me disait
« Entre demoiselle et vient me dire si mon plat est réussi. ».
J’entrais doucement et avec délicatesse, puis tout en faisant voltiger mes
nattes blondes, elle me soulevait sur la table. Elle me faisait, ensuite,
goutter et me regardait avec ses yeux pétillants. J’acquiesçais et souriais en
signe d’approbation, mais jamais je ne lui disais que ce mets était délicieux,
je le gardais pour moi comme un trésor. Elle murmurait par la suite « Va
te laver les mains petit canard », puis généralement elle embrassait mon
front de ses lèvres douces. Je sautais de mon perchoir et me précipitais vers
l’entrée mais elle ajoutait avant que j’ai franchi le seuil de la porte :
« Tu sonneras la cloche, le repas est prêt. ».
Le soir, avant de dormir quand nous étions sage Constance
et moi, elle prenait un livre de la bibliothèque et nous faisait la lecture.
Tantôt il s’agissait de Jane Eyre, d’autres fois de David
Copperfield ou bien même de Notre dame de Paris mais
mon préféré resté sans aucun doute la princesse de Clève. La
jeune héroïne qu’était Madame de Clève représentait la grâce, l’amour et la
beauté. Malou transformait les classiques littéraires en quelques choses
d’intéressant. Elle avait ce don de faire vivre les mots, tel que l’histoire me
paressais réel. D’ailleurs quand elle nous contait La princesse de
Clève je voyais danser Malou dans une belle robe soyeuse. La princesse
me faisait étonnamment penser à elle. C’est peut-être pour cette raison là que
le livre me plaisait tant…
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Le
Miroir
« Oh mon beau miroir »- Morceau de métal poli
capable de réfléchir la lumière. Associé à son reflet comme la reine l’est à sa
couronne ou le peintre à son pinceau : reflet de nous-même.
Majestueux, il parait scintillant dans son armure lisse
d’argent. Il a un grand pouvoir ; capable de renvoyer les rayons de
lumière que lui lance le soleil. Il est magique, maléfique, mirifique, magnifique.
Usurpateur il se transforme en tout ce qu’il regarde !
Beau, laid on ne le sait pas, car il se métamorphose constamment. Je
le dévisage, il me dévisage. Je fronce un sourcil, il fait de même. Je lui
lance un regard noir, il me le renvoie tout aussi sombre. Du plus profond de
son âme, il reflète la souffrance, reproduit chaque larme et chaque déception.
Mais il peint sur son visage brillant les sourires angéliques des belles dames.
Incapable de se crée sa propre apparence.
Il éblouie les femmes, les princesses et les reines. Il
cause le bonheur du riche et le malheur du pauvre. Pauvre malheur, riche
bonheur. Immobile et muet dans son cadre doré, il se sent seul et incompris. Il
met en valeur la splendeur des visages comme les bijoux mettent en valeur les
gorges blanches et parfumées des duchesses.
Il est gris, mais pas le gris terne des cendres du feu ou
celui des cheveux d’un vieillard mais gris nacré comme les perles marines ou
les diamants scintillants. Il est glacial malgré les sourires.
Il enveloppe la cour d’un voile de volupté, tel que le
tissu de soie que portent ses épouses : la cuillère brillante, la vitre
glacée, l’eau de la fontaine illuminant.
Sans taille précise celui-là est rond comme une horloge,
l’horloge qui mange le temps et qui savoure chacune des secondes.
D’un coup de lame dans le cœur (ou d’un coup d’état)
il éclate en gros fracas sur le carrelage luisant de notre palais. Quand sa
dernière heure sonne, il se brise en mille éclats, il dirige le peuple à l’aide
de ses fragments. Il n’illumine plus le monde de sa seule emprise mais reste
gravé dans toutes les mémoires : son règne touche à sa fin. Le prince le
MI-ROI Rétablit le pouvoir envolé.
Le miroir reste sans aucun doute le
roi des objets.
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Je veux écrire sur les murs mes
pensées, mes pensées dorées, mes pensées bafouées.
Il y a quelques années, nous avons travaillé sur
l'autobiographie. L'autobiographie, l'écriture sur soi. Un style littéraire où
l'auteur est dans l'obligation de révéler l'entière vérité à ses lecteurs. En
soit ça n'est pas compliquer d'écrire des choses banales à notre égard. Écrire
son nom son prénom et sa couleur préférée, parait anodin et d'une simplicité
enfantine. Mais quand vous cherchez au cœur de vous, certains faits cela,
peut devenir floue ou insignifiant. Nous avions comme défis dans un
premier temps d'écrire un incipit, quelque chose de quelconque, basic et sans
grande importance, ensuite il fallait gribouiller quelques lignes à propos de
notre saison préférée et remplir le questionnaire de Marcel Proust. Mais
surtout nous devions écrire quelque chose sur un lieu de notre enfance.
Et c'est la que toute l’essence prend sens; que
choisir ? Alors on commence à faire défiler tous les lieux plausibles au fin
fond de notre cervelle. Puis soudain, un endroit apparait. Il est à la fois
triste et joyeux. Mais il est significatif. Ce jour là, je ne sais gère
pourquoi j'avais choisis cette maison. Son seule souvenir me fait trembler.
Parce que l'écriture d'une autobiographie ce n'est pas seulement le fait de
raconter en apparence, c'est de raconter en profondeur. Et c'est comme en
plongée, plus c'est profond et plus ça fait peur. Cet évènement et probablement
l'un des plus encré au fond de moi.
De plus, l'écriture sur soi ça n'est pas seulement une
question de superficialité, c'est aussi une question de sentiment. En effet
cela fait renaitre en nous des émotions cachées, la tristesse, la nostalgie, la
joie, la pluie et le soleil. C'est une véritable redécouverte de soi-même. J'ai
trouvé effrayante la page vide devant moi. Un vide qu'il fallait comblé avec
des mots, un page vierge sur laquelle il fallait inscrit ses plus profonds
troubles, ses plus intimes secrets. Mais j'avais promis, promis d'écrire la
vérité, promis de retranscrire ma mémoire sur ces feuilles blanches.
Je ne savais pas par quoi débuter alors j'ai commencé par
annoncer mes incertitudes "Évidemment, il y a beaucoup de lieux
associés à mon enfance, mais lorsque je ferme les yeux c’est celui-ci qui
apparait…"
Puis j'ai poursuivit "La maison de mes
grands-parents paternels. Dans cette demeure j’ai connu des moments de bonheurs
mais aussi de malheurs, mais là n’est pas la question, je me dois de ne conter
que les meilleurs souvenirs."
Je devais annoncer ceci à mes lecteurs, j'ai toujours le
besoin de justifier mes sentiments, mes émotions.
J'ai ensuite fait le choix de présenter ce lieu
"Cette maison est la maison d’un petit bourg de la région centre,
entourée d’un beau jardin, c’est une maison merveilleuse". J'ai un
pincement au cœur en lisant la suite...
J'ai assembler mes souvenirs afin de rendre un ensemble
uniforme, conforme à une page d'écriture. J'ai du faire appel à ma vieille
mémoire pour choisir les évènements les plus marquants, et il y en a
tellement."Je me souviens des longues parties de cache-cache avec mes
cousines ou ma grand-mère. Au rez de chaussée il y avait un garage ainsi qu’un
garde-manger où étaient alignés sur les étagères, de multiples bocaux de fruit.
À l’étage se trouvaient les pièces principales dont la cuisine : je me
rappelle avoir confectionné de délicieuses tartes, les meilleures de toutes
mais mon moment préféré était de les déguster. À l’étage se trouvaient
également les chambres et au dernier niveau le grenier qui gardait de multiples
trésors familiaux. Sur le balcon, les soirs d’été nous nous installions ma
famille et moi dans des transats et nous regardions les étoiles, hélas je n’ai
jamais pu voir une étoile filante."
Les étoiles... un moment simple et insignifiant pour vous
mais remplie de signification pour moi.
A l'époque je n'ai pas trouvé les mots pour l'expliquer. Je
ne suis pas plus certaine de les trouver maintenant, mais je vais essayer. Les
étoiles sont au niveau scientifique, d'énormes boules de gaz en ébulition, se
trouvant à des centaines de millier d'années lumières de nous. Mais pour moi
elles représentent une vision beaucoup plus poétique. Les étoiles depuis ce
jour représentent les âmes qui ont quitté notre univers. Cela paraitra
complétement irrationnel aux scientifiques mais rêveuse comme je suis cela me
semble tout à fait cohérent.
Ainsi chaque fois que je regarde le ciel étoilé, je pense à
elle, chaque fois que je regarde cet éther pur, j'ai son visage qui m'apparait,
et c'est comme si elle n'était jamais partie. Parfois j'ai la chance
d'apercevoir des étoiles filantes, alors c'est pour moi comme si elle me
souriait...
Elle était la seule à me comprendre, comprendre ma solitude
et mon désarrois. Les larmes coulent sur mes joues, de grosses larmes chaudes.
Je met de côté cette tristesse et continue."Un immense terrain bordait la
maison, il y avait un grand sol-pleureur que j’adorais mais je ne me souviens
pas pourquoi ! Un verger et un potager se trouvaient à côté de la demeure
et au fond, cachée une cabane. J’aimais les après dédiés au jardinage soit à
équeuter les haricots ou à arroser les plantes. Mon jeu préféré était « la
fleuriste », je composais de beaux bouquets pour ma grand-mère. Au fond du
jardin se trouvait également un bassin, avec mes cousines nous essayons
d’attraper les quelques poissons qui s’y trouvaient, avec le recul je me dis
que c’était complètement ridicule ! "
Il faut ensuite, conclure le paragraphe "Hélas
suite à un accident la maison a dû être mise en vente et, tous ces beaux
souvenirs se sont envolés…" Ceci est très subtile mais le mot
"mort" sonne mal, il est trop dru et trop compliqué, surtout pour une
gamine de six ans. Ici, on dira qu'elle s'est envolée, envolée vers les étoile,
cela à l'air plus joli, moins soudain...
"Après cela je suis retournée une fois à ce
domicile mais il était totalement vide, sans vie, comme mort… Cependant cela
restera LE lieu de mon enfance." Intention cachée pour ne pas brusquer
le lecteur, mais qui me touche au plus profond de mon cœur.
A mon étoile, à ma grand-mère. Mais
'roule la vie'.
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La maladie éphémère
Il s’attrape d’un coup, un moment d’inattention et il vous
engouffre. Il commence par une petite vague et se transforme en ouragan. Tout
d’abord, les rires résonnent en chœur et forment une jolie symphonie, une
subtile mélodie et une délicieuse harmonie. Les poumons se gonflent et le
souffle se coupe. L’estomac se noue, les muscles se contractent. Et
à ce moment précis, le temps semble s’arrêter, il semble suspendu, à l’agonie.
L’adrénaline s’active. Le cœur s’accélère, il tambourine dans la cage
thoracique, il compresse les poumons et repend un « boum » rapide et
régulier dans le corps. Le cerveau se brouille, il est désormais incapable de
réfléchir et d’établir un résonnement rationnel. C’est trop tard vous êtes
atteint par cette maladie éphémère. Les joues se gonflent et s’empourprent,
puis, les yeux versent des larmes chaudes et luisantes sur les pommettes en
feu. Il n’existe aucun remède pour ce type d’attaque. Mais le pire
je pense que plus vous riez, plus la folie s’installe dans vos veine, la folie
s’ancre en vous comme un poison mortel. Ne regardez plus votre partenaire car
ses yeux brillants de malice vous font replonger dans cet abîme profond.
Cependant, c’est une douleur agréable, une maladie
apaisante. Le temps parait infiniment long ce qui accentue le sentiment de
plénitude dans l’organisme. Le cœur, lui sautille de bonheur, il frémit dans
son enclos, danse avec allégresse. Les larmes qui coulent sont des
larmes de joie. Et puis, peu importe si vous semblez ridicules car seul le fou
rire est capable de vous emporter très loin de l’instant présent, lui seul peut
vous faire voyager et lui seul permet d’oublier juste pour un instant, les
ennuis de la vie.
Mais, peu à peu le cœur ralentit, la respiration reprend,
le cerveau revient à la raison, les joues perdent de leur éclat, les larmes
sèchent et le temps reprend son allure de grand galop. Alors, ce petit moment
de plaisir ne devient qu’une parenthèse dans la journée, il ne devient qu’un
lointain souvenir, un point dans le fil de la vie. Donc je n’aurais qu’une
chose à ajouter profitez de ces fous rire, qui vous remplissent le cœur de sentiments
heureux et qui vous évade un instant du moment présent.
Pour Pilier
Prémisse :
Philippe, un enfant turbulent mène la vie dure à ses animateurs de colo jusqu’à
ce qu’il se rende compte de l’abandon de sa mère.
Thème : Le mauvais
jugement Sujet : L’abandon
Dans
la fin des années 1970, un bus arrive au loin sur le chemin bordant le lac de
Goule dans la région Centre. A l’intérieur, une quarantaine d’enfants
accompagnés par quatre animateurs chantent gaiement. Au fond du bus,
Philippe, dix ans les cheveux blonds regarde tristement le paysage défiler
devant ses yeux, la joue collée contre la vitre. Quand le bus s’arrête, il
pousse ses camarades pour descendre le premier.
Franck,
un jeune animateur, lui fait remarquer de ne pas courir et d’attendre les
adultes. Le garçon n’en fait qu’à sa tête et se dirige vers les chalets.
Daniel, son collègue guide le groupe jusqu’aux logements et rattrape le petit
garçon. Franck descend derrière Sophie qui lui avoue que Philippe est difficile
à gérer car il a un fort caractère. Dans le chalet d’accueil, la directrice
attend le groupe et salue les enfants ainsi que les animateurs. Elle distribue
les chambres et les enfants se dirigent vers leur chalet.
Philippe
entre en claquant la porte dans le chalet des « belettes » les rires
cessent à son entrée et les cinq colons l’observent. Il se précipite vers le
lit près de la fenêtre où est assis David. Il lui gronde de dégager car c’est
son lit. L’autre petit garçon lui bredouille qu’il est arrivé avant. Philippe,
le prend par le haut de son tee-shirt, et le lève en faisant craquer le
vêtement. Les autres, regardent la scène en silence. Puis il enlève ses
chaussures et s’allonge sur le lit. Chacun reprend ses activités. Franck arrive
peu de temps après en chantant. Il demande s’ils sont bien installés et si tout
est rangé. Il s’aperçoit que David pleure les genoux repliés contre sa
poitrine. Il s’approche, comprend la situation en entendant ses explications et
demande des comptes à Philippe qui reste de marbre. Franck console David et sort
en faisant une blague.
Un
groupe d’enfant sont dans un près avec Franck et Sophie, ils lancent le jeu du
ballon prisonnier. Après quelques minutes de jeux, Philippe donne un coup de
pied à un de ses camardes une fois que celui-ci l’ai touché avec la balle.
Sophie s’approche de lui pour le disputer. Les enfants se stoppent dans leur
action. Philippe regarde le sol en trifouillant un caillou. Il relève les yeux
et lui sourit. Elle lui crie d’aller au coin. Puis elle se dirige vers l’enfant
qui a reçu le coup pour s’occuper de lui. Le jeu reprend alors Franck décide
d’aller voir Philippe assis au pied d’un arbre. Franck, s’accroupie pour se
mettre à la hauteur du petit garçon et lui pose des questions d’une voix douce
pour comprendre son geste, mais il ne lui répond que vaguement. Alors Franck
élargie ses questions autour de thèmes plus généraux de la vie. Il est
satisfait quand il reçoit des réponses un peu plus complètes. Il lui touche
l’épaule, pour lui dire qu’il peut retourner avec les autres. Philippe le
regarde, puis se précipite rapidement pour retourner auprès des autres qui
commencent à protester. Face à cette situation Franck explique au groupe un
autre jeu et disperse les équipes face au regard incrédule de Sophie.
Plus
tard à un repas, tous les enfants ont terminés leur plat de hachis parmentier,
sauf Philippe qui regarde son assiette en trifouillant la purée avec sa
fourchette. Les animateurs apportent le dessert et distribue au reste du
groupe. Daniel s’assoie à côté du garçon et lui confie qu’il doit manger car ça
fait plusieurs jours qu’il ne mange presque rien et qu’il a besoin de reprendre
des forces. Il regarde avidement son assiette sans répondre. L’animateur essaie
tant bien que mal à le raisonner mais l’enfant ne bouge pas. Après dix minutes
de tentative, Daniel lui donne un des poires au chocolat qu’il continue à
regarder sans y toucher. Daniel finit par hausser le ton, alors Philippe
s’enfuie en courant. Il se réfugie derrière un chalet. Il s’assoie et
recroqueville ses jambes sur lui-même. Il fait tourner le bracelet brésilien
qu’il a autour du poignet, en pensant au visage de sa mère. Puis il sort le
courrier qu’il a reçu, l’ouvre. Il constate en soupirant, qu’il s’agit d’une
lettre de sa grand-mère. Il lit la lettre en murmurant, elle a hâte qu’il
rentre de colo pour qu’il rentre à la maison, car il lui manque. Au loin il
entend qu’on l’appelle, il range précipitamment le papier et sort de sa
cachette et rejoins le groupe tout en regardant dans le vide.
Franck
a organisé un atelier créatif, pour créer des attrapes rêves. Les enfants
discutent calmement entre eux. Une fillette s’exclame gaiement qu’elle offrira
sa création à sa maman. Puis elle se tourne vers Philippe, assis à côté de lui
et lui demande à qui il va offrir son attrape rêve. Il détourne son regard
lentement de son travail pour la regarder avec ses yeux bleus glaçant. Tout
doucement il se lève, puis il se précipite sur son tressage et le détruit
agressivement. En lui criant que sa mère n’a pas le droit de recevoir de cadeau.
Franck hausse le ton contre Philippe et lui dit de réparer tous les dégâts
qu’il a provoqués.
Au
milieu du séjour, une sortie est prévue au village d’à côté qui s’appelle
Sancoins. Un car les amènent dans lequel raisonne une chanson de Nicoletta
« Mamy Blue ». Un brouhaha d’excitation émane des enfants, seul
Philippe garde le silence en ne se mêlant pas à l’agitation. En descendant du
car, la directrice sépare le groupe en quatre, répartissant les enfants avec
les adultes. Puis elle explique le principe de la chasse au trésor. Après avoir
reçu le premier indice les équipes s’élancent dans la ville accompagnées de
leur animateur. Le premier indice de l’équipe de Franck se trouve sur la porte
de la mairie, il indique de se rendre rue du Berry. Ils passent devant
plusieurs commercent en chantant, une boulangerie, une poste et un fleuriste.
Philippe regarde avec insistance la vitrine de fleurs. Franck se retourne et
remarque l’arrêt du garçon et l’appelle. Le groupe s’enfonce dans les petites
rues de la ville. Philippe ne se prête pas au jeu, il avance lentement et
traîne les pieds. Dès qu’il voit que personne ne le remarque il tourne dans une
rue à droite. Il accélère le pas, et lève la tête déterminé. Il s’enfonce dans
les rues et tente de faire le chemin inverse. Le groupe lui arrive à
l’endroit de l’indice, les enfants se précipitent sur le message. Franck balaye
du regard en les comptants et constate l’absence de Philippe. Il panique
regarde autour de lui, place ses mains sur son crâne. Puis il demande aux enfants
de s’assoir sur le bord du trottoir. Puis il entre dans le tabac, un peu plus
loin dans la rue où il appelle sa directrice pour l’avertir de la disparition.
Il ramène le groupe rapidement près du bus en silence. Puis s’élance dans les
rues. Les autres animateurs arrivent précipitamment et partent eux aussi à la
recherche du garçon. Franck décide de refaire le chemin inverse. Il s’arrête
pour interpeller les passants. Il décide d’entrer dans la boulangerie, puis à
la poste pour demander des informations. Il parle vite et sa voix
tremble. Puis en passant rapidement devant le fleuriste, il fait demi-tour et
entre dans la boutique. A la vendeuse il explique qu’il cherche un petit
garçon blond, le regard un peu triste mais avec un grand cœur. Elle lui répond
qu’il y a vingt minutes un enfant est entré et qu’il lui a réclamé sa mère mais
qu’elle n’a pas compris de quoi il parlait. Puis elle ajoute sur le ton de la
rancune qu’en sortant il a cassé un pot. Franck fouille dans sa poche et lui
donne la maigre monnaie qu’il trouve au fond de son short.
(Flasback)
Philippe sort du fleuriste en cassant un pot. Puis il court, traverse la
rue sans regarder et manque de se faire percuter par un cycliste. Il s’arrête,
regarde le chemin qu’il vient de faire. Puis il continue à
courir jusqu’à arriver à la place de l’église, essoufflé. Il trouve
un plan de la ville sur un grand mur qu’il parcourt des yeux. Il traverse des
rues et par chance arrive rue du Berry.
Il
s’assoie à l’endroit où ses camarades s’étaient assis plus tôt. Il
regarde son bracelet, s’acharne contre lui, l’agrandit et finit par l’enlever
et le jette avec colère par terre. Au loin Franck arrive dans la rue. Dès qu’il
voit Philippe, il court. L’enfant se lève, fait un pas en arrière et baisse la
tête. Franck le serre contre lui, au grand étonnement de Philippe qui explose
en sanglot. Puis Franck se détache un peu pour le regarder, avec ses doigts il
essuie les larmes qui coulent sur la joue de Philippe. Après un long moment à
se regarder. Philippe murmure qu’il est désolé qui était partis à la recherche
de sa mère car elle l’a abandonné. Puis il se jette dans les bras de Franck,
qui lui murmure de ne pas s’inquiéter car il est là.
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Soupçons
Prémisse :
Alizée se retrouve chez Julien à la suite de leur premier rendez-vous, quelle
va être sa surprise quand elle découvrira que le jeune homme est en réalité
attend de troubles mentaux…
Julien
ouvre la porte de sa maison à la campagne et laisse entrer Alizée. Elle pose
son sac près de la porte. Dans le petit couloir sombre, Julien pose sa main sur
la hanche d’Alizée. Surprise cette dernière se retourne. Alors il pose ses
lèvres sur les siennes et commence à l’embrasser doucement. En même temps, ils
avancent et arrivent dans la grande pièce à vivre, où se dressent de grandes
fenêtres, par lesquelles passent les rayons de la lune. Julien pose une main
sur la joue de la jeune femme et maintient sa taille avec l’autre.
Il la
dirige vers l’ilot central de la cuisine. Ils s’embrassent avec fougue, Julien
fait balader ses mains sur le corps d’Alizée. Toujours collé à sa partenaire,
il sort son téléphone de sa poche et le pose à côté de l’évier. Il met ses
mains sous ses fesses, elle enroule ses jambes autour des siennes, puis il la
soulève délicatement pour l’assoir sur le plan de travail. Ils continuent à
s’embrasser avec désir. Julien fait glisser lentement sa bouche dans le cou de
sa partenaire. Elle lui caresse les cheveux. Elle cherche sa bouche, pour
embrasser l’homme avec passion. Alors, il défait les boutons de son chemisier.
Après lui avoir enlevé, avec précipitation, il se débat pour se débarrasser de
son sweat. Avec ses grands mouvements, il fait tomber un verre qui se brise par
terre. Il jure pendant qu’Alizée descend de son perchoir. Il s’accroupit et
essaye de ramasser les morceaux, mais par manque de visibilité, il se coupe. Il
laisse échapper un petit cri. Alizée appuie sur l’interrupteur, près du
couloir. Julien découvre sa main ensanglantée, il grimace, et se relève. Elle
accourt et commence à examiner la blessure. Il dit en rigolant qu’il peut se
soigner tout seul, qu’elle n’est pas au travail ici. Il lui annonce qu’il
revient vite, tout en lui lançant un sourire malicieux, avant de partir, il lui
fait un rapide baissé sur les lèvres. Puis il retourne dans le couloir, Alizée
l’entend monter les escaliers.
Elle
prend un essuie-tout sur le comptoir et se baisse pour ramasser avec
délicatesse les morceaux de verre. Soudain, le téléphone sonne. Elle se
redresse. Regarde à gauche, puis à droite suspicieuse et regarde l’écran du
téléphone de Julien qui répand un bip sonore. « Numéro privé » est
inscrit sur l’appareil. Hésitante, elle finit par décrocher. Une voix robotique
et méconnaissable, lui explique que son compagnon est atteint d’une grande
folie, ce qui le rend dangereux. Puis un rire résonne dans le combiné. Elle n’a
pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, que l’interlocuteur raccroche.
Alors,
elle se met à paniquer, elle observe la pièce et son regard se pose sur une
étagère où sont alignées un grand nombre de bouteille de divers alcool pour la
majorité au trois quart vide. Elle se précipite sur son chemisier pour le
remettre. Elle fouille dans les placards, et tombe sur un rempli de couteaux de
cuisine, celui du dessus, possède une tache brunâtre sur la lame, elle claque
le tiroir. Elle en ouvre un autre et finit par tomber sur une pelle et sa
balayette. Elle finit rapidement de ramasser les bouts de verre par terre et
les met à la poubelle. En ouvrant à la poubelle elle remarque trois tablettes
vides de médicaments. Elle recule sceptique devant cette découverte et
s’approche de l’évier pour se laver les mains. En face d’elle, au-dessus de la
télé, se trouve un grand tableau blanc avec des traits de peinture noirs, gris
et rouge vif.
Julien
arrive derrière elle et se penche pour embrasser sa nuque, surprise elle
sursaute. Il rit pendant qu’elle le foudroie du regard. En l’enlaçant, il lui demande
si elle aime bien son tableau, en lui avouant que c’est lui qui l’a peint. Elle
répond par un petit hochement de tête. Elle baisse les yeux et découvre un
bandage autour de sa main. Elle remarque aussi une cicatrice au niveau des
veines de son avant-bras. Elle tressaille. Il la fait pivoter pour lui faire
face et approche sa bouche de la sienne pour l’embrasser, mais elle tourne la
tête avant que les lèvres de Julien ne touchent les siennes. Surpris, Julien
recul. Il prend la main de la jeune femme et l’entraine à l’étage. Elle avance
d’un pas lent et peu serein. Il traverse le long couloir laissant apercevoir
une salle de sport, ainsi qu’une buanderie. Ils entrent dans la chambre, il
l’allonge dans le lit et se met au-dessus d’elle pour l’embrasser. Alizée
l’embrasse avec moins d’entrain. Il ré enlève son chemisier blanc et penche sa
tête pour embrasser ses seins. Il fait balader une de ses mains dans son dos et
trifouille l’attache de son soutient gorge, pendant que l’autre glisse vers ses
cuisses. Alizée se débat et s’exclame d’attendre. Julien, surpris recul, alors
elle se dégage des bras musclé du jeune homme. Et regarde fixement son tatouage
sur son biceps. Ayant remarqué son regard, il lui dit gentiment qu’il s’agit
d’un aigle. Alors elle lui demande précipitamment où se trouve la salle de
bain. Il lui indique au fond du couloir. Une fois hors de la chambre, Julien
s’étale sur le lit en soupirant. Il pose ses mains derrière sa tête et regarde
le plafond.
Alizée
avance dans le couloir, elle allume l’interrupteur, les lumières clignotes.
Elle l’entend parler dans la chambre. Elle se dépêche d’entrer dans la salle de
bain. Elle se lave les mains et se regarde longuement dans le miroir. Puis elle
se passe de l’eau froide sur son visage. Julien toque à la porte. Elle ouvre le
verrou. Il lui demande si tout va bien. Elle hoche la tête. Il lui
propose un thé qu’elle accepte. Elle retourne dans la chambre pendant qu’il
descend préparer la boisson.
Elle
s’allonge dans la chambre et observe. Il y a dans un coin, sous la chaise
un soutient gorge et sur la commode en face du lit un rouge à lèvre. Julien
revient avec deux tasses sur un plateau qu’il pose sur la table de nuit. Il
s’assoit au bord du lit à côté d’Alizée. Julien lui pose quelques questions
banales. Alizée répond puis posse à son tour des questions pour sonder son
partenaire. Puis il se penche pour l’embrasser. Elle recule et lui avoue en
baissant les yeux qu’elle a un petit creux. Soupirant, il redescend avec le
plateau. Dès qu’il quitte la pièce, elle se précipite pour remettre sa chemise
et ses chaussures. Puis l’entendant qui l’appelle, elle se précipite dans
l’escalier, traverse le couloir. Elle récupère son sac, et tente d’ouvrir la
porte qui est fermée. Elle panique, et s’acharne sur la poignée. Elle sent sa
présence derrière elle, il lui susurre de rester, qu’elle ne craint rien, et
qu’il ne lui fera aucun mal. Elle tourne le loquet de la porte et part en
courant.
Julien
arrive précipitamment dès qu’il entend le vent s’engouffrer dans la maison. Il
regarde à gauche et à droite puis referme la porte. Puis remonte à l’étage avec
des œufs brouillés et des fruits secs. Il est étonné de ne pas trouver Alizée.
Il se met à chercher partout dans la maison sans l’a trouvé. Il retourne
dans la chambre et voit un papier trainer sur le sol. Il le ramasse et l’ouvre,
c’est un diagnostic de l’hôpital psychiatrique au nom d’Alizée qui démontre
qu’elle est atteinte de Paranoïa. Il porte sa main à sa bouche et passe sa main
dans ses cheveux. Il sort son téléphone de sa poche et remarque qu’il n’a plus
de batterie.
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SIMS
Prémisse : Adrien
attend sa copine, pendant ce temps il décide de jouer au jeu des
« sims », mais va être déboussolé quand il va comprendre que fiction
et réalité sont intimement liées.
Synopsis : Adrien arrive
devant le carré d‘art, regarde à gauche à droite, puis il jette un coup d’œil à
sa montre. Il monte les marches et s’assoie sur l’une d’elle faisant face à la
maison carrée. Il regarde une nouvelle fois l’heure, et soupire. Il pose son coude
sur sa cuisse de manière à maintenir sa tête. Après quelques instants, il sort
son portable de sa poche un bonbon s’en échappe en même temps. Il lle sort de
son emballage pour le fourrer dans sa bouche. Il pose le papier à côté de lui
et déverrouille son téléphone laissant place à son fond d’écran, lui
enlaçant une jeune femme. Il soupire tout en balayant l’écran de son
pouce et appuie pour ouvrir l’application « sims ». Il commence
à jouer.
Lisa, la jeune fille du fond d’écran, arrive
essoufflée, elle s’excuse pour son retard. Adrien lève les yeux sur elle sans
un parler, sans sourire. Il range son téléphone lentement. Alors Lisa
l’interroge joyeusement pour savoir ce qu’il faisait sur son téléphone. Il
avoue qu’il jouait aux « sims », intriguée la jeune fille demande à
ce qui lui montre comment jouer. Alors ils créent un nouvel avatar, sosie de
Lisa. Il lui avoue qu’il la trouve plus jolie avec les cheveux attachés, alors
il décide de coiffer l’avatar en chignon. Soudain, Lisa se retrouve avec un
chignon. Tous les deux se regardent abasourdis. Puis il décide de l’habiller
avec un pull rouge et un pantalon noir, alors la tenue de Lisa se transforme en
la tenue de l’avatar. Une fois le personnage crée, Adrien lui montre comment
lui faire faire des actions. Il choisit de lui faire jeter le papier à la
poubelle. L’avatar s’exécute mais Lisa aussi. Adrien est étonné. Il s’approche
de Lisa, lui demandant en rigolant d’arrêter de le faire marcher. Elle ne lui
répond pas, il perd son sourire mais continue à lui parler. Il la regarde
sceptique. Puis il baisse les yeux sur son téléphone. Il lance une nouvelle
action, Lisa traverse la rue. Puis avec un sourire espiègle, il lui clic sur
« danser la macarena ». Lisa, s’exécute. Adrien rit. Les gens
alentours regardent la jeune fille bizarrement. Adrien appuie sur un bouton,
alors instantanément elle s’arrête de danser. Un bruit alerte le jeune homme
que son « sims » a faim, Lisa se frotte le ventre. Alors en même
temps qu’Adrien appuie sur le bouton manger, une pomme apparait dans les mains
de la jeune femme. Elle s’empresse de la croquer. La pomme terminée, Lisa
s’allonge sur le banc et dort. Le nez toujours rivé sur son téléphone, Adrien
la réveille et lui demande de l’enlacer en cliquant sur l’icône « câlin »,
mais celle-ci s’empresse de le faire à un passant. On découvre que d’autres
personnes aux alentours jouent à ce jeu. Adrien redemande de lui faire un
câlin. Elle s’empresse d’aller en faire un à un autre passant. Adrien commence
à s’énerver, il va vers Lisa, la prend dans ses bras mais elle ne réagis pas.
Il prend alors son téléphone le déverrouille et supprime le jeu. Il parle à
Lisa mais elle ne réagis pas, il la prend une nouvelle fois dans ses bras sans
succès.
La scène se passe dans un écran, une personne de dos
fait déplacer les personnages. Il clique sur faire un câlin, alors Lisa se
jette dans les bras de son copain.
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PAPY GÂTEAU
Un vendredi soir, Sophie, une jeune étudiante en
histoire à la Sorbonne, entre dans son appartement, dépose lés clefs sur un
petit meuble à côté de l’entrée, enlève ses chaussures et se dirige vers sa
chambre. Elle entre, appuie sur l’interrupteur de la lumière avant d’aller vers
son bureau. Elle sort un cahier de son sac, et allume sa petite lampe de
bureau. Puis trouvant le silence trop pesant, elle décide d’écouter de la
musique via ses écouteurs. Mais soudain elle entend un crac, puis toutes les
lumières s’éteignent. Elle sort de sa chambre, regarde au compteur et se dit
que le courant va revenir tout seul..
Une heure plus tard, le courant n’étant toujours pas
revenu, elle décide d’allumer plusieurs bougies dans son salon. Elle a gardé
les écouteurs à ses oreilles et révise à la lumière des chandelles. Quand
soudain, on sonne. C’est peut être quelqu’un ? Sophie, retire ses
écouteurs en se levant, et marche à pas lent tout en se dirigeant vers la
porte. Arrivée, à quelques centimètres de la porte, un autre coup de sonnette
retentit, la faisant sursauter. Elle ouvre la porte et tombe nez à nez avec un
vieil homme. Nom d’un petit bonhomme dit-il en la regardant incrédule avant de
lui demander qui elle est. Elle lui répond qu’elle vient d’emménager à Paris
pour ses études. Alors il se présente et avoue que tout le monde dans
l’immeuble l’appelle Monsieur Jean. Il lui parle du problème d’électricité et
elle lui répond avoir le même, ils en viennent donc à la conclusion que c’est
le courant de tout l’immeuble qui est tombée en panne. Le vieil homme inquiet
se demande comment sa fille va la joindre puisqu’il n’y a plus d’électricité.
Elle lui propose donc de lui prêter son téléphone portable. Il appelle mais
tombe sur le répondeur. Il ronchonne qu’elle ne répond jamais. Saperlipopette
s’écrit-il. Ils décident donc d’attendre l’appel de sa fille tout en mangeant
des tartines de beurre avec du saucisson, le seul aliment que Sophie ait trouvé
dans ses placards et qui ne nécessite pas d’être réchauffé. Puis, ils commencent
à apprendre à se connaitre, Monsieur Jean raconte pleins d’anecdotes sur sa vie.
Le lendemain, Sophie découvre le chapeau
du voisin sur la table du salon. Elle s’empresse de lui rapporter. Le vieil
homme tout content d’avoir retrouvé son chapeau décide d’offrir le petit
déjeuné à sa jeune voisine. Il sort un vieil album et lui raconte encore
plusieurs souvenirs, qui lui donnent les larmes aux yeux. Il se reprend, et dit
en toussant qu’il a envi de faire quelque chose qu’il n’a jamais fait de sa
vie. Sophie, l’emmène dans un parc d’attraction.
Quelques semaines plus tard, Sophie sonne à la porte
du vieillard, elle est venue le chercher pour aller faire des courses. Monsieur
Jean avoue à Sophie durant le trajet en voiture, qu’elle est l’une de ses
seules amies qu’il possède maintenant. Sophie demande alors, pourquoi sa fille
ne vient jamais le voir. Il répond qu’elle a toujours été une tête de mule et
qu’elle n’a jamais le temps de venir avec son travail. Embarrassée, Sophie
poursuit en l’interrogeant sur ses petits-enfants. Il réplique qu’il a
deux-petits-fils Quentin et Noah. Il ajoute d’ailleurs qu’elle ferrait bon
ménage avec Quentin car il a à peu près le même âge qu’elle. Arrivés au
supermarché, ils prennent un chariot. Elle ajoute qu’il doit se sentir terriblement
seul depuis la mort de sa femme. Il acquiesce tristement en ajoutant que cela
fait longtemps que sa femme a cassé sa pipe.
La jeune fille, d’humeur joueuse, lui dit de monter
dans le caddie afin de lui remonter le moral. Il se prête au jeu et se met à le
pousser dans les allées du magasin en criant « vers l’avenir et le
haut-delà ! ». Ils éclatent de rire devant la tête sidérée des autres
clients. Sur le chemin du retour, Sophie branche la radio et les deux amis se
mettent à chanter en cœur, mais sont arrêtés de temps en en temps par la toux
du grand-père.
Le lendemain en fin d’après-midi, ils se retrouvent
pour bavarder dans le square qui se trouve au pied de leur immeuble. Monsieur
Jean porte son chapeau marron, ainsi que sa canne. Il a aussi un balluchon avec
du pain pour donner aux pigeons. Ils s’assoient sur un banc. Il lui demande
alors ce qu’elle souhaite faire de sa vie. Elle hésite un instant et avoue
qu’elle aimerait bien être journaliste reporter comme sa mère. Admiratif, le
grand-père commente que sa mère doit être sacrement fière qu’elle envie de
suivre le même chemin qu’elle. Mais aussitôt elle réplique que sa mère est
morte lors d’un reportage lorsqu’elle était enfant. L’homme devient pâle et
s’écrit sacre bleu, quel malheur ! Alors la jeune fille éclate en
sanglots, il l’enlace maladroitement, puis se lève, faisant envoler tous les
pigeons et danse devant Sophie. Sophie rit, il lui dit alors, qu’il connait un
remède contre les chagrins. Ils se retrouvent à côté d’un carrousel et d’un
marchand de glace. Monsieur Jean lui offre une glace à la fraise, son parfum
préféré. Changeant de sujet, il lui demande si elle a une amourette, il confie
après que c’est à son âge qu’il avait rencontré sa très chère Huguette.
Rougissante et baissant les yeux elle lui livre qu’elle pense souvent à un
Guillaume, un beau brun de sa promo, mais que celui-ci ne la considère que
comme une amie. Il paraît déçu de cette révélation, mais n’ajoute rien.
Le week-end suivant, Sophie se retrouve le soir à la
terrasse d’un bar avec des amis. Ils bavardent, rigolent, pendant que Sophie
observe attentivement Guillaume qui se trouve à l’autre bout de la table.
Soudain, une de ses amis, s’exclame qu’il y a le « papy gâteau de
Sophie », en le montrant du doigt. Cette dernière, se retourne et se
précipite vers le vieil homme. Elle s’étonne de ne pas l’avoir vu cette
semaine. Il ne répond pas, et Sophie voit sur son visage une grande mélancolie.
Puis il ajoute en sanglotant que sa fille avait promis de venir aujourd’hui, pour
son anniversaire mais qu’un contretemps l’a empêché de venir. Sophie mal à
l’aise s’excuse et affirme qu’elle ne savait pas que c’était son anniversaire.
Elle lui propose de se joindre à son groupe d’amis. Devant son refus, elle
insiste et ajoute qu’elle connait un remède contre les chagrins. Le vieil homme
sourit et finit par accepter. Elle le présente à ses amis et se dirige vers le
comptoir. Il s’assoit, sa canne à la main et se retrouve à côté d’un garçon aux
cheveux bruns. Alors automatiquement il lui demande s’il est Guillaume, le
jeune homme surpris acquiesce. Alors le vieillard commence à lui vanter toutes
les qualités de Sophie. Quelques minutes après elle revient avec un diabolo
fraise qu’elle tend à Monsieur Jean en lui souhaitant un joyeux anniversaire.
Il la remercie et commence à discuter avec les jeunes filles d’en face. Alors
Guillaume se lève et prend Sophie par la main et l’amène à l’écart du bar pour
l’embrasser.
Le lendemain, Sophie s’empresse de rendre visite à
son voisin pour le remercier et lui expliquer la situation.
Quelques mois passent, Sophie un samedi matin se
résout à aller voir Monsieur Jean. Elle se mord la lèvre en pensant que ça fais
un long moment qu’elle ne lui a pas rendu visite. Elle monte l’étage qui sépare
leur appartement. Et sonne à la porte, c’est une femme d’une cinquantaine
d’années qui lui ouvre. Elle lève les sourcils et demande de quoi il s’agit
d’un ton sec. La jeune fille bredouille qu’elle est une amie de Monsieur Jean
et qu’elle est venue lui rendre visite. La femme répond qu’il se trouve à
l’hôpital, Sophie entend derrière la porte deux voix masculines qui se
disputent. La fille du vieil homme referme la porte sèchement devant Sophie.
Alors prise de panique, elle dégringole les escaliers, passe par le marchand de
glace pour en acheter un cornet à la fraise et se rue vers l’hôpital.
Arrivée dans la chambre de Monsieur Jean, elle le
découvre allongée et endormis dans ses grands draps blancs. Elle se rapproche
de lui. Lui prend la main quand son regard se pose sur une lettre posée sur la
table de chevet qui lui est adressée. Elle la prend de sa main libre, puis
reporte son regard sur son ami. Malgré sa souffrance il garde son
inconditionnel sourire gravé sur ses lèvres. Mais soudain, la machine du
rythme cardiaque résonne en un bruit sourd et strident. Sophie lâche le
cornet et se précipite sur le vieil homme pour le secouer. Les infirmiers
arrivent en courants et l’écarte du lit d’hôpital. Des grosses larmes coulent
sur ses joues pendant que les soignants emmènent le corps souriant de Monsieur
Jean. Elle le regarde s’en aller, portant la lettre à son cœur. Le lit sortit
de son champ de vision, elle s’assoie par terre contre le mur, sanglote de plus
en plus belle et ouvre la lettre.
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Jeu de l’amour
Prémisse :
Agathe va au rendez-vous amoureux de son amie mais elle tombe sous le charme du
beau prétendant et va rapidement être tiraillée entre sa moral et son désir.
Thème : l’amour-amitié
Agathe et Lina sont assises sur le lit de cette
dernière. Agathe lui demande où elle en est avec Tinder. Sa meilleure amie,
baise la tête en rougissant légèrement, puis finit par avouer que cela fait
quelque temps qu’elle parle avec Gabriel. Agathe saute de joie et lève les
poings vers le ciel en signe de victoire. Un bip de téléphone retentit.
Lina regarde son téléphone et dit en souriant que c’est lui. Agathe s’empresse
de lui prendre le téléphone des mains. Lina essaye de le récupérer en écrasant
Agathe. Celle-ci déçue, rouspète qu’il aurait pu mettre une photo de lui au
lieu de mettre une photo des arènes, puis elle soupire que sa meilleure amie a
fait pareil. Lina se redresse. Agathe ouvre le message avec ses ongles vernis,
elle s’exclame qu’il lui propose un rendez-vous. Après un silence, Lina
panique. Agathe tente de la calmer et face à la situation, elle finit par lui
proposer d’aller au rendez-vous à sa place pour de sonder les intentions de
Gabriel. Lina, le visage pâle hoche de la tête.
Agathe se rend quelques jours plus tard au
rendez-vous. Elle arrive à la terrasse du café convenu et cherche du regard
celui qui pourrait être Gabriel. Un jeune homme assis à une table, lève sa
main. Elle s’approche et lui demande si c’est lui Gabriel. Il lui répond avec
un sourire charmeur et elle rit. Ils discutent longtemps. Au moment de partir
Agathe s’apprête à lui révéler sa véritable identité, mais elle se ravise en
lui disant simplement qu’elle a passé un très bon moment.
De retour auprès de Lina, celle-ci s’empresse
d’interroger son amie. Agathe prétexte qu’elle a besoin d’en apprendre un peu
plus pour établir son jugement et pronostiquer la possible entente entre sa
meilleure amie et le garçon rencontré, puis change de sujet.
Quelques temps plus tard, Agathe se rend à un autre
rendez-vous. Ils rigolent, se taquinent, si bien qu’ils s’embrassent sur le
chemin du retour.
Agathe dans sa chambre rêvasse au lieu de faire ses
devoirs et est brusquement interrompue par l’interruption de Lina qui lui
demande comment ça s’est passé. Elle lui raconte des bobards, pour que celle-ci
ait un mauvais jugement du garçon et décide de l’oublier. Lina est déçue, et
baisse la tête. Agathe s’empresse de réconforter son amie en la prenant dans
ses bras.
Agathe revoit le garçon sans le dire à Lina. Ils
marchent main dans la main au parc.
Un après-midi, alors qu’Agathe et Lina se promènent
dans le rues de Nîmes, elles croisent Gabriel accompagné d’Oscar son meilleur
ami. Gabriel propose d’aller boire un café. Agathe décline l’invitation. Lina
réticente se laisse convaincre. Tous les quatre se retrouvent à la terrasse
d’un café. Agathe fait la tête et ne participe pas à la conversation. Gêné pars
les blagues lourdes de Gabriel, Oscar lance un sujet qui intéresse Lina, ils
s’embarquent dans une conversation. Agathe soupire. Gabriel tente de lui
parler. Il lui tapote le pied. Elle se lève précipitamment et s’exclame qu’elle
va aux toilettes. Gabriel se lève en même temps et dit qu’il va chercher le
serveur.
A l’intérieur, il la rattrape par la main. Il lui
sourit avant de l’embrasser. Mais elle le repousse. Elle lui explique qu’il lui
plait beaucoup mais que c’est contre sa morale de fricotter dans le dos de son
amie. Devant sa tête incrédule, elle lui explique donc la supercherie. Il rit
et l’embrasse à nouveau. Elle s’énerve. Gabriel lui avoue que lui aussi a pris
la place de son ami. Ils tournent la tête en direction de la terrasse le vrai
Gabriel et Lina ont disparus.
Agathe a inscrit sa meilleure amie Lina, sur un site
de rencontre. D’abord réticente, Lina finit par se prêter au jeu et depuis
quelques mois, elle parle à un jeune homme prénommé Gabriel. Ce dernier lui
propose un rendez-vous, paniquée face à la situation, sa meilleure amie lui
propose d’aller au rendez-vous à sa place afin de sonder ses intentions. Mais
elle tombe immédiatement sous le charme du garçon, oubliant de lui révéler sa
véritable identité. De retour auprès de Lina, Agathe prétexte qu’elle a besoin
d’en apprendre un peu plus pour établir son jugement et pronostiquer la
possible entente entre sa meilleure amie et le garçon rencontré.
Quelques temps plus tard, lors d’un autre
rendez-vous, Agathe et Gabriel, finissent par s’embrasser. Agathe raconte des
bobards à son amie, pour qu’elle décide de l’oublier et pour qu’elle, continue
à voir le garçon sans que Lina soit au courant.
Un après-midi, alors qu’Agathe et Lina se promènent
dans les rues de Nîmes, elles croisent Gabriel accompagné d’Oscar. Gabriel
propose d’aller boire un café. Lina réticente finit par accepter et tous les
quatre se retrouvent à la terrasse d’un café. Après quelques blagues lourdes,
Lina se désintéresse de Gabriel. Pendant qu’Agathe va aux toilettes, Gabriel
trouve un prétexte pour la rejoindre. Sur le seuil des toilettes, il
l’embrasse, mais elle le repousse. Elle lui explique qu’il lui plait beaucoup
mais que c’est contre sa morale de le fréquenter dans le dos de son amie.
Devant sa tête incrédule, elle lui explique donc la supercherie. Il rit et
l’embrasse à nouveau. Elle s’énerve et alors, il lui avoue que lui aussi a pris
la place de son ami. Ils rient et sortent en se tenant la main, mais leur amis
ne sont plus à la table du café, ils les voient au loin partir.
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Les Musaraignes
Thème : La violence
Prémisse : Stéphane voit arriver un agent de police, il se repasse
alors tous les événements inhabituels qui se sont passés ces dernières
semaines au pensionnat.
Dans
les années 80, par la fenêtre d’une salle de classe du pensionnat Saint
Miquelon à Châteauroux, Stéphane regarde arriver une voiture dans la cour. Mme
Morgan, la directrice se dirige vers l’homme en uniforme sortant de la voiture.
Stéphane jette un œil à la correction qu’écrit le professeur au tableau. Puis,
son regard finit par se poser sur la chaise vide au premier rang.
(Flashback)
Il fait nuit, Stéphane marche lentement derrière deux de ses camarades, il a de
la soupe au coin des lèvres et il porte un livre sous son bras quand un cri
retentit au fond du couloir. Ses camarades se mettent à courir, il les imite.
Ils se retrouvent rapidement devant la chambre d’Olivier. La surveillante
sanglote en gémissant que les atrocités sont de pire en pire. Les trois élèves
découvrent avec effroi, un de leur camarade d’une quinzaine d’année, raide
mort, étouffé par une corde accroché au barreau du lit. La fenêtre au fond de
la pièce est ouverte laissant passer un léger souffle de vent, provoquant un
sifflement. Stéphane frémit.
(Fin
du Flashback) Stéphane tremble sur sa chaise. Le professeur, se tient au
centre du tableau et scrute les élèves. Il s’exclame que la nouvelle leçon de
maths portera sur les identités remarquables. Stéphane baisse les yeux
feuillette sont cahier et observe que dans un coin, elles sont déjà écrites.
Boudu appel le professeur d’un ton ferme. Un garçon un peu grassouillet se lève
et se dirige vers le tableau. En même temps le professeur, note avec sa craie
une équation au tableau. Puis il lui tend la craie, en lui demandant d’essayer
de résoudre l’équation. Stéphane, note rapidement la solution sur son cahier,
et pose son crayon. Il baisse la tête jusqu’à ce que son menton touche la table
en bois. Il observe attentivement son camarade, puis s’arrête sur le gros
bandage qu’il a autour du poignet.
(Flashback)
Stéphane prend sa douche, il n’y a plus personne excepter, dans la cabine d’à
côté où l’eau coule encore. Le jeune garçon chétif, se murmure un poème de
Baudelaire. Il entend un petit cri provenant de son voisin. L’eau provenant d’à
côté devient rouge. Stéphane ne comprend pas, il arrête sa douche, regarde
l’eau devenir de plus en plus rouge. Il entend alors un bruit sourd, et
aperçoit un corps écroulé sur le sol. Alors il attrape rapidement sa serviette,
l’enroule autour de sa taille, et sort de la cabine. Il toque à l’autre, mais
il ne reçoit aucune réponse. Avec ses ongles il fait tourner le verrou. Il
découvre le corps de Nicolas Boudu recroquevillé au sol, une main rouge de
sang, l’autre tenant un couteau. Stéphane désespéré hurle et appel au secours.
Il entend des pas se rapprochés en courant.
(Fin
du Flashback) Le professeur appelle Stéphane à trois reprises. Il se
redresse brusquement, et regarde la classe de gauche à droite déboussolé. Le
professeur lui demande s’il veut bien accompagner Mr Girault aux toilettes. Il
regarde Bruno du coin de l’œil, avant d’acquiescer. Il se lève lentement, et
traverse la classe d’un pas peu serein, pendant que Bruno, marche en remuant
ses épaules. Stéphane sort le dernier et referme la porte, Bruno continue à
marcher de sa démarche dominatrice. Il marmonne qu’il n’a pas besoin d’un chien
de garde pour aller pisser. Stéphane, fait mine de ne pas avoir entendu et
presse le pas pour le rattraper. Ils arrivent devant les toilettes qui se
trouvent à côté des escaliers qui mènent aux dortoirs. Bruno va aux toilettes
pendant que Stéphane l’attend devant la porte.
(Flashback)
Après les cours, le professeur de maths appel Stéphane pendant que les autres
élèves sortent. Il lui dit qu’il a un niveau en maths très largement supérieur,
et lui propose des exercices supplémentaires plus difficiles qu’il pourrait lui
corriger. Stéphane sourit en hochant la tête. Il prend la feuille d’exercice et
fait ses aux revoir au professeur d’un ton poli. Il traverse le grand couloir
qui mène aux dortoirs. Derrière l’escalier, il entend des cris. Il avance d’un
pas lent et discret, il longe le mur à droite, pour essayer de distinguer le
visage des deux silhouettes. Sans faire attention, il s’entrave dans un
cartable et tombe sur le carrelage. Bruno se retourne et l’analyse de ses yeux
menaçants. Hector, un de ses camarades fait dépasser sa tête du dessous de
l’escalier, il a le visage en sang et un œil au beur noir. Stéphane laisse
échapper un petit cri de surprise. Bruno avance d’un pas, il le regarde de haut
et fait glisser son doigt près de sa bouche, comme une fermeture éclair pour
lui signifier de se taire. Sa main est rouge. Bruno lui grogne de dégager.
Stéphane se relève avec précipitation, récupère sa fiche froissée et s’empresse
de gravir les escaliers qui le mènent à sa chambre.
(Fin
du flashback) Stéphane fixe l’escalier. Il sursaute quand il sent la main
de Bruno sur son épaule gauche. Ce dernier lui demande d’un ton sec ce qu’il
regarde, puis il grommèle qu’il a fini, et qu’ils ne vont pas rester planter
là. Stéphane se passe une main sur le visage, puis se retourne pour traverser à
nouveau le grand couloir. Ils arrivent devant la porte. Stéphane toque et ils
entrent tous les deux.
(Flashback)
Nicolas est assis sur un des bureaux et mange un quignon de pain, pendant
qu’Hector griffonne au tableau. Olivier est assis à son bureau et dessine, il
sourit à Stéphane quand il entre dans la salle. Il y a quelques élèves en plus
qui vaquent à leurs occupations. Stéphane se dirige à sa place habituelle, au
3ème rang près de la fenêtre. Il sort un livre de Kant. Arrive Bruno, les mains
dans les poches de son blue jeans trop grand, et qui lèche le sol. Il ferme la
porte à clé, tout le monde lève la tête et se tait. Il se place devant le
tableau en disant à Hector de déguerpir. Il regarde ses camarades et leur
explique qu’il va monter un gang. A cette annonce, un flot de murmure apparait.
Bruno répond aux questions. Nicolas demande comment ils vont s’appeler. Bruno
prend une craie et écrit au tableau « les musaraignes ». Pour pouvoir
entrer dans le gang des musaraignes, il faut réussir le défi que Bruno impose.
Puis il établit ses règles. Il insiste sur une en particulier : Ne rien
dire à personne. Il commence par Sylvain en lui disant qu’il doit mettre une
punaise sur la chaise du prof.
Au
cours de maths suivant, la tension est palpable, la punaise est sur la chaise.
Sylvain observe du coin de l’œil. Nicolas rit avec Hector. Stéphane est pâle.
Bruno est allongé sur sa table. Le prof s’assoie et cri. Tout le monde se tait
et observe. Il hurle pour connaitre le coupable. Bruno regarde Sylvain et lève
son pouce.
(Fin
du flashback) Stéphane retourne à sa place. Il regarde à nouveau par la
fenêtre. On toque à la porte, la directrice entre avec l’agent de police. Elle
le présente et avoue avoir remarqué des comportements anormaux de violence et
qu’elle va y remédier grâce à l’enquête du policier. Nicolas déglutit. Sylvain
devient pâle. Stéphane regarde Bruno qui a levé la tête et qui lui fait le
signe de la fermeture éclair pour qu’il se taise. Stéphane détourne le regard
pour observer l’enquêteur.
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Horoscopus
Prémisse : Comme chaque matin, Emma, sous l’œil
attentif de sa sœur, lit son horoscope, mais la journée s’annonce difficile
pour elle.
Thème : La superstition
Il fait encore nuit quand Emma traverse rapidement
la rue, et se précipite à l’intérieur de la boulangerie pour se mettre à l’abri
de la pluie. Elle en ressort avec une baguette et un paquet à la main, elle
continue à marcher sous la pluie, jusqu’à entrer dans le tabac presse juste en
face du parc de la Tête d’or.
Elle entre dans un petit appartement, trempée. Elle
retrouve sa grande sœur étendue sur le canapé. Elle lève les bras en signe de
triomphe, elle tient dans ses mains d’un côté les viennoiseries et de l’autre
un magazine. Elodie, se lève et sort deux verres et deux tasses du placard.
Le petit déjeuné préparé, elles s’assoient. Emma
ouvre avec empressement son magazine « Horoscopus ». Elodie lui jette
un regard niais et lui demande comment il prédit sa journée. Avec un grand
sourire elle lit qu’aujourd’hui une journée difficile s’annonce. Elle perd son
enthousiasme mais continue à lire, dès le début de la journée les obstacles
s’enchaineront. Elle poursuit sur d’un ton désespéré, mais ne voyez pas tout
gris, l’amour finira par frapper à votre porte. Ne dormez pas sur vos lauriers
des événements inattendus viendront perturber votre journée, au terme de
laquelle, vous prendrez une grande décision. Elle ferme frénétiquement le
journal et trempe son croissant dans son café.
Quelqu’un frappe à la porte, elle se lève. Sa sœur
éclate de rire, ce qui ne l’a pas rassuré. Elle avance lentement dans le
couloir et ouvre prudemment la porte. Elle se retrouve nez à nez avec son
voisin du dessous. Il bégaie qu’il lui manque du papier toilette et lui demande
si elle peut lui en prêter un rouleau. Il remonte ses grosses lunettes noires
sur son nez. Elle se dirige vers le placard, Elodie rit de plus belle. Emma lui
fait signe de se taire. Elle tend d’un sourire figée le rouleau au garçon
boutonneux. À ce même moment le beau voisin du quatrième étage passe
devant eux et leur adresse un signe de tête. Elle rougit et referme la porte
sur son voisin à lunette.
Elodie charrie sa sœur sur le fait que l’amour a
frappé. Pendant qu’elle rit, Emma, crispée se ronge les ongles en pensant au
reste de la journée. Elle regarde l’horloge et se précipite pour mettre ses
chaussures et prendre ses affaires. Elle lance un vague au revoir à sa sœur et
s’élance dans les escaliers.
Elle court dans la rue et bouscule les gens sur son
passage. Elle arrive à l’arrêt de bus, mais elle le voit au loin partir.
Elle bredouille une injure, tape du pied et place
ses mains au sommet de sa tête. Puis elle fouille dans son sac, elle panique,
elle ne trouve pas son téléphone. Elle s’assoie désespérée sur le banc et
regarde ses pieds. Puis son intention se redirige vers le magazine qui dépasse
du sac. Elle soupire.
Après avoir marché sous la pluie, elle arrive avec
une heure de retard à la librairie. Sa patronne la sermonne et s’écrit qu’elle
aurait pus prévenir de son retard. Emma rougissante, baisse la tête et
bredouille des excuses. La patronne, hoche la tête, puis elle lui demande si
elle a les feuilles de commande qu’elle lui a demandé de remplir. Emma tremblante,
ouvre son sac et en sort sa pochette, qu’elle ouvre lentement. Elle tombe sur
ses cours de philosophie. Elle relève doucement sa tête pour regarder la
vieille femme devant elle. Emma est toute rouge. Elle entend encore sa sœur
rigoler dans son esprit. La patronne recommence à hurler quand la clochette de
l’entrée retentie. Elle laisse Emma derrière le comptoir et s’empresse d’aller
conseiller le client.
Plus tard dans la journée, Emma range des livres
près de la vitrine. Elle regarde passivement la rue. Soudain elle aperçoit sa
sœur aux bras du beau voisin. Il se penche pour embrasser Elodie et celle-ci se
met à rire. Du coin de l’œil, Emma les observe. Elle serre les poings et se
mord la lèvre inférieure. La clochette de la porte l’a fait sursauter, elle
échappe l’ouvrage qu’elle tenait dans les mains, qui tombe sur son pied. Elle
laisse échapper un petit cri, puis se penche pour le ramasser quand elle voit
deux mains s’approcher du livre bleu. Elle relève la tête brusquement et se
retrouve une nouvelle fois face à Boris, le voisin boutonneux. Elle fait un
bond en arrière. Et lui demande ce qu’il fait là. Il lui répond qu’il est venu
acheter un roman. Elle l’aide rapidement à choisir et il repart.
A dix-huit heures, elle tourne la pancarte
« ouvert » de la boutique puis part chercher son manteau et s’en va.
La bruine mouille ses longs cheveux bruns. Elle marche d’un pas las, le regard
penché vers le sol. Arrivée sur l’avenue Louis Lumière, un jeune homme la
bouscule malencontreusement. Elle fait un mouvement de recul et observe le
jeune homme, il a un gobelet dans les mains. Instinctivement, elle baisse
les yeux sur sa veste rose, il y a désormais une grosse tache brune au centre
du vêtement. Elle regarde le jeune homme qui embarrassé s’exclame en gesticulant
qu’il est désolé. Emma l’observe et lui assure que ce n’est pas si grave.
Il stop ses grands mouvements de bras et la regarde dans les yeux en souriant,
et s’exclame qu’ils sont dans le même cours de philosophie le mardi matin. Elle
avoue ne l’avoir jamais remarqué. Il lui propose de lui offrir un verre pour se
faire pardonner. Poliment elle accepte.
Elle entre dans un café suivie du jeune homme. Ils
s’installent près de la fenêtre et commandent tous les deux un café
crème. Alex lui demande si elle a passé une bonne journée. Elle grimace
et il s’empresse de rétorquer que pour lui aussi elle a été rude, il ajoute en
regardant sa petite cuillère que son horoscope n’avait pas menti. Elle éclate
de rire, ce qui ne l’avait pas rassuré. Puis devant sa mine ahuris, elle lui
explique le déroulement de sa journée. Puis après un silence, pendant lequel
elle regarde avec insistance Alex, elle finit par se racler la gorge et dire
d’un ton solennel qu’elle arrêtera de croire à ces idioties. Sur le même ton, il
répète les mêmes mots qu’Emma. Ensembles ils rigolent, puis sérieusement Emma
tend son petit doigt à Alex. Hésitant il finit par lui tendre le sien, ils les
entrecroisent et prononce leur promesse. Emma repose sa main sur la table. Elle
fait un mouvement de recul, surprise quand elle sent celle d’Alex se poser sur
la sienne. Elle regarde leur deux mains et remonte son regard vers le visage
d’Alex qui lui sourit tendrement. Elle répond à son sourire avant de boire une
gorgée de son café.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Un
soir...
Un soir alors que je fêtais mon seizième
anniversaire en compagnie de mon père et de ma sœur, je reçu un cadeau étrange,
un héritage familiale. C’était un livre, ancien à en juger par l’état de sa
couverture. Les pages étaient jaunies par le temps et un parfum enivrant de vieux
livre se dégageait du grimoire. Ce cadeau paraissait idéal, étant donné mon
goût prononcé pour la lecture. Cependant je restais perplexe devant l’ouvrage à
la couverture de cuir et au titre gravé en lettre d’or ; « Les cents nuits de la peur », de
plus il était fermé par un petit verrou. Je pris le temps de souffler mes
bougies et de remercier mon père d’un baiser sur chaque joue. Après avoir pris
congé de cette petite famille, je pris la direction de ma chambre. Je gravis
les escaliers avec un grincement régulier sur chacune des marches.
Arrivée à l’étage,
je distinguai que le couloir était vide et sombre, et présentait presque un
aspect sinistre. J’avançai d’un pas indécis sur le vieux parquet en chêne avec
le livre pesant dans mes bras. Le parquet chantait une complainte de craquement
sous mon poids. Pourquoi mes mains tremblaient-elles subitement ? Et
pourquoi mon rythme cardiaque s’accélérait-il dans ce lieu pourtant
familier ? Soudain j’entendis un bruit sourd provenant de ma chambre au fond du
couloir, je me précipitai donc vers celle-ci et ouvrit ma porte à la volée. Dès
que je l’eus ouverte, je remarquai que j’avais laissé la fenêtre entrebâillée
et une bourrasque de vent avait fait tomber mon pot à crayon. Je posai mon
livre sur le rebord de ma commode et me dépêchai de ramasser le désordre qui se
trouvait sur le plancher. Après tout ce remue-ménage, avec minutie je scrutai
ma chambre. J’observais livres et cahiers colorés alignés sur une étagère, en
passant par la grande armoire surplombant la pièce, jusqu’au lit garnit de
coussins de taille différentes et sans oublier un petit secrétaire qui se
trouvait à côté de la fenêtre. Il y avait également un petit cadre représentant
le portrait d’un jeune homme, accroché sur le papier vert. Puis je me mis au
lit, fatiguée par cette longue journée.
Je regardais à
présent le plafond un peu défraichis. Nous avions emménagés, ma sœur, mon père
et moi-même, l’été dernier après la mort de ma mère dans cette vieille maison,
« pour reconstruire nos vies et oublié ce malheur » comme disait
mon père.
Cette maison isolée
se trouvait dans un petit village de Bourgogne, au milieu de la campagne. La
masure était, immense, usée et abîmée par les années. A la pensée de ma mère je
fus nostalgique et je finis par m’endormir épuisée et noyée dans mes pensées.
D’un seul coup au
milieu de la nuit, la maison me sembla trembler, elle craquait et remuait comme
une âme qui s’éveille. Avec hésitation je sortis de mon lit, la lune à travers
les rideaux laissait entrevoir une faible lumière blanchâtre. Je m’approchai à
petit pas vers ma commode et immédiatement je me souvins du manuscrit. Il était
à présent ouvert, tombé au sol. Je balayais de mes yeux bleus la page ouverte.
Je remarquai un vieux dessin représentant un animal de la mythologie ancienne.
Puis je ne sus expliquer par quel moyen une lumière éblouissante sortît du
livre, comme par magie. Ma vue se brouilla, mon cœur faillit manquer un
battement, mon corps tout entier trembla. J’en vins presque à croire que je fus
transportée par une force invisible.
La lumière
s’éteignit laissant place à une salle de réception, probablement dans un
château. Des couples dansaient, ils avaient revêtus leur belle toilette et
valsaient au rythme des violons. On aurait pu croire qu’il s’agissait d’un lieu
de fête mais malgré les torches accrochées aux murs de pierre, la musique
entraînante et les danseurs festoyants il y avait à cet endroit une vague de
mystère et une ambiance inquiétante. La musique s’emblait être une complainte,
les torches des yeux infâmes qui nous espi
onnent et les
danseurs étaient tels des automates sans émotions. Je ne pus m’empêcher
d’admirer chaque détails de la salle, mes yeux se posèrent sur une peinture, la
même que celle de ma chambre. Mais avant que j’ai le temps de penser à quoi que
ce soit, un jeune homme, aux traits effacés par ma mémoire mais séduisant
m’invita le temps d’une danse. Il me sembla qu’à cet instant je portais une
longue robe de soie rose pâle. Mes cheveux étaient coiffés en un joli chignon,
lui-même couronnait d’une fleur rouge afin de raffiner un peu d’avantage ma
tenue. Je ne sus dire par quel enchantement je me trouvais ici, dans cette
vaste salle de danse, habillée de cette manière-là. Le jeune homme me tendit
son bras et nous commençâmes à virevolter comme des flocons de neige tombant du
ciel hivernal.
Mais soudainement
les lumières s’éteignirent et la musique s’arrêtât, tous devint sombre et
silencieux. Seule une lueur éclairait très faiblement un lieu encore plus
étrange que le précédent. Je me demandai comment j’avais pu changer de pièce
d’un instant à l’autre, quand, j’entendis un pas lourd et lent se rapprocher
dangereusement de moi. Le bruit s’arrêta brutalement et je vis dans l’obscurité
deux gros yeux rouge luisant qui me faisaient face. Je ne pus distinguer le
rêve de la réalité. Mon cœur battait à la chamade et tambourinait dans ma
poitrine, une sueur froide perlait sur mon front, mes mains tremblaient
terriblement, mon corps tout entier était en alerte. Je me trouvais face à une
créature terriblement laide. La bête était immense, un corps de lion imposant,
une dentition pointue, des yeux de sang, des ailes de chauve-souris et une
queue de scorpions qui s’agitait derrière l
ui. Je sus au
premier regard qu’il s’agissait du « Manticore ». Je n’osais pas y
croire, je me persuadais que j’allais me réveiller d’une minute à l’autre, tout
ceci n’avait aucun sens ! L’animal féroce s’approchait encore près de mon
visage, je sentais son souffle chaud et son haleine empestée, je voyais ses
dents pointues et sa queue de scorpion qui dansait frénétiquement au-dessus de
ma tête. J’étais tout simplement tétanisée, incapable de faire un seul
mouvement et je me surprise à penser que je ferais un charmant dîner pour ce
monstre. Il allait me dévorer quand j’entendis une voix derrière la créature,
même armé je le reconnus ; le beau jeune homme qui m’avait invité à
danser.
La dernière vision
que j’eu, ce fus le jeune inconnu lui sautant à la gorge avec son épée d’acier,
car brutalement tout devint lumineux encore une fois, et la force invisible me
ramena dans mon lit avant que je me réveille en sursaut dans ma chambre baigné
des premiers rayons du soleil. Le livre se trouvait toujours au milieu de la
pièce ouvert sur la page du manticore, auquel je crus un instant le voir remuer
dans la page du livre. Des milliers de questions me vinrent à l’esprit, je
passai ma main dans mes cheveux en signe de réflexion, mais elles s’arrêtèrent
nettes dès qu’elles sentirent quelque chose dans ma chevelure doré. Je la
retirai et remarqua qu’il s’agissait de la fleur du bal. Mais yeux
s’agrandirent, je ne comprenais pas. Je me demandais si cela avait été belle et
bien réel. J’hésitai longuement sur la réponse, à présent j’appréhendais
vivement la nuit prochaine, qu’adviendrait-il à minuit ? Une vague d’angoisse
s’empara de moi à ce moment précis…
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Un personnage ordinaire qui est extraordinaire.
Elle avait pris ce pli dans notre âge enfantin
de nous garder au quotidien. Elle s’appelait Marie-Louise mais elle répondait
plus communément au nom de « Malou ». Elle était patiente et
attentionnée, aimante et déterminée, attachante et appliquée.
Comme chaque matin ma sœur et moi étudions les mathématiques
et la littérature. Nous nous installions dans un petit cabinet comportant une
table d’acajou et des chaises en velours. Là, elle nous expliquait la leçon du
jour et nous donnais une page d’exercice ; alors elle se dirigeait vers la
grande fenêtre et observait le paysage. La clarté du jour illuminait son visage
angélique. Mademoiselle Malou était vêtue de manière simple, elle portait
généralement une longue robe d’une couleur pastel maintenue par un ruban
éclatant autour de la taille. Ses cheveux étaient toujours coiffés en un
chignon sérré, et fil du temps ses cheveux blonds devenaient parsemés de brins
argentés. Son visage semblait aussi avoir survécu aux épreuves de la vie si
l’on s’en tenait au quelques plis qui ornaient la commissure de ses lèvres et le
coin de ses yeux. Son parfum singulier embaumait le petit cabinet
d’un voile fin, fleurit et fruité. Abricot, Rose et Jasmin : une odeur
délicieuse qui me faisait voyageait loin du cabinet et des pages d’exercice.
Après, elle nous accompagnait pour une promenade. Nous
courions, sautions, trottions, gambadions. Mais parfois l’une de nous tombait,
alors elle accourait pour nous soigner. Installer dans sa minuscule chambre et
avec ses doigts de fée, elle faisait danser le produit désinfectant, elle
aspergeait et vaporisait l’égratignure. Ensuite, elle collait un petit
pansement sur la blessure et ajoutait délicatement un baiser sur l’écorchure.
Alors nous séchions nos grosses larmes et repartions à toute allure en quête de
nouvelles aventures. Ainsi Malou m’apparaissait comme une sauveuse et une
protectrice, près d’elle je me sentais en sécurité.
De temps en temps, lorsque nous jouions Constance me
disputais. De ce fait elle refusait catégoriquement de me parler. Désespérée,
je me rendais dans la cuisine afin de trouver du réconfort. Je me cachais
derrière la porte et par l’embrassure je regardais notre nourrice s’afférait.
Elle touillait, saupoudrait, coupait, ajoutait, broyait, mélangeait, écrasait,
fouettait dans le but de rendre les plus simples aliments en quelque chose de
gourmet. Elle agitait sa cuillère en bois comme une fée agiterait sa
baguette magique. J’étais émerveillée par ce spectacle, mais un moment
d’inattention, un craquement et elle me démasquait. Et en riant elle me disait
« Entre demoiselle et vient me dire si mon plat est réussi. ».
J’entrais doucement et avec délicatesse, puis tout en faisant voltiger mes
nattes blondes, elle me soulevait sur la table. Elle me faisait, ensuite,
goutter et me regardait avec ses yeux pétillants. J’acquiesçais et souriais en
signe d’approbation, mais jamais je ne lui disais que ce mets était délicieux,
je le gardais pour moi comme un trésor. Elle murmurait par la suite « Va
te laver les mains petit canard », puis généralement elle embrassait mon
front de ses lèvres douces. Je sautais de mon perchoir et me précipitais vers
l’entrée mais elle ajoutait avant que j’ai franchi le seuil de la porte :
« Tu sonneras la cloche, le repas est prêt. ».
Le soir, avant de dormir quand nous étions sage Constance
et moi, elle prenait un livre de la bibliothèque et nous faisait la lecture.
Tantôt il s’agissait de Jane Eyre, d’autres fois de David
Copperfield ou bien même de Notre dame de Paris mais
mon préféré resté sans aucun doute la princesse de Clève. La
jeune héroïne qu’était Madame de Clève représentait la grâce, l’amour et la
beauté. Malou transformait les classiques littéraires en quelques choses
d’intéressant. Elle avait ce don de faire vivre les mots, tel que l’histoire me
paressais réel. D’ailleurs quand elle nous contait La princesse de
Clève je voyais danser Malou dans une belle robe soyeuse. La princesse
me faisait étonnamment penser à elle. C’est peut-être pour cette raison là que
le livre me plaisait tant…
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Le
Miroir
« Oh mon beau miroir »- Morceau de métal poli
capable de réfléchir la lumière. Associé à son reflet comme la reine l’est à sa
couronne ou le peintre à son pinceau : reflet de nous-même.
Majestueux, il parait scintillant dans son armure lisse
d’argent. Il a un grand pouvoir ; capable de renvoyer les rayons de
lumière que lui lance le soleil. Il est magique, maléfique, mirifique, magnifique.
Usurpateur il se transforme en tout ce qu’il regarde !
Beau, laid on ne le sait pas, car il se métamorphose constamment. Je
le dévisage, il me dévisage. Je fronce un sourcil, il fait de même. Je lui
lance un regard noir, il me le renvoie tout aussi sombre. Du plus profond de
son âme, il reflète la souffrance, reproduit chaque larme et chaque déception.
Mais il peint sur son visage brillant les sourires angéliques des belles dames.
Incapable de se crée sa propre apparence.
Il éblouie les femmes, les princesses et les reines. Il
cause le bonheur du riche et le malheur du pauvre. Pauvre malheur, riche
bonheur. Immobile et muet dans son cadre doré, il se sent seul et incompris. Il
met en valeur la splendeur des visages comme les bijoux mettent en valeur les
gorges blanches et parfumées des duchesses.
Il est gris, mais pas le gris terne des cendres du feu ou
celui des cheveux d’un vieillard mais gris nacré comme les perles marines ou
les diamants scintillants. Il est glacial malgré les sourires.
Il enveloppe la cour d’un voile de volupté, tel que le
tissu de soie que portent ses épouses : la cuillère brillante, la vitre
glacée, l’eau de la fontaine illuminant.
Sans taille précise celui-là est rond comme une horloge,
l’horloge qui mange le temps et qui savoure chacune des secondes.
D’un coup de lame dans le cœur (ou d’un coup d’état)
il éclate en gros fracas sur le carrelage luisant de notre palais. Quand sa
dernière heure sonne, il se brise en mille éclats, il dirige le peuple à l’aide
de ses fragments. Il n’illumine plus le monde de sa seule emprise mais reste
gravé dans toutes les mémoires : son règne touche à sa fin. Le prince le
MI-ROI Rétablit le pouvoir envolé.
Le miroir reste sans aucun doute le
roi des objets.
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Je veux écrire sur les murs mes
pensées, mes pensées dorées, mes pensées bafouées.
Il y a quelques années, nous avons travaillé sur
l'autobiographie. L'autobiographie, l'écriture sur soi. Un style littéraire où
l'auteur est dans l'obligation de révéler l'entière vérité à ses lecteurs. En
soit ça n'est pas compliquer d'écrire des choses banales à notre égard. Écrire
son nom son prénom et sa couleur préférée, parait anodin et d'une simplicité
enfantine. Mais quand vous cherchez au cœur de vous, certains faits cela,
peut devenir floue ou insignifiant. Nous avions comme défis dans un
premier temps d'écrire un incipit, quelque chose de quelconque, basic et sans
grande importance, ensuite il fallait gribouiller quelques lignes à propos de
notre saison préférée et remplir le questionnaire de Marcel Proust. Mais
surtout nous devions écrire quelque chose sur un lieu de notre enfance.
Et c'est la que toute l’essence prend sens; que
choisir ? Alors on commence à faire défiler tous les lieux plausibles au fin
fond de notre cervelle. Puis soudain, un endroit apparait. Il est à la fois
triste et joyeux. Mais il est significatif. Ce jour là, je ne sais gère
pourquoi j'avais choisis cette maison. Son seule souvenir me fait trembler.
Parce que l'écriture d'une autobiographie ce n'est pas seulement le fait de
raconter en apparence, c'est de raconter en profondeur. Et c'est comme en
plongée, plus c'est profond et plus ça fait peur. Cet évènement et probablement
l'un des plus encré au fond de moi.
De plus, l'écriture sur soi ça n'est pas seulement une
question de superficialité, c'est aussi une question de sentiment. En effet
cela fait renaitre en nous des émotions cachées, la tristesse, la nostalgie, la
joie, la pluie et le soleil. C'est une véritable redécouverte de soi-même. J'ai
trouvé effrayante la page vide devant moi. Un vide qu'il fallait comblé avec
des mots, un page vierge sur laquelle il fallait inscrit ses plus profonds
troubles, ses plus intimes secrets. Mais j'avais promis, promis d'écrire la
vérité, promis de retranscrire ma mémoire sur ces feuilles blanches.
Je ne savais pas par quoi débuter alors j'ai commencé par
annoncer mes incertitudes "Évidemment, il y a beaucoup de lieux
associés à mon enfance, mais lorsque je ferme les yeux c’est celui-ci qui
apparait…"
Puis j'ai poursuivit "La maison de mes
grands-parents paternels. Dans cette demeure j’ai connu des moments de bonheurs
mais aussi de malheurs, mais là n’est pas la question, je me dois de ne conter
que les meilleurs souvenirs."
Je devais annoncer ceci à mes lecteurs, j'ai toujours le
besoin de justifier mes sentiments, mes émotions.
J'ai ensuite fait le choix de présenter ce lieu
"Cette maison est la maison d’un petit bourg de la région centre,
entourée d’un beau jardin, c’est une maison merveilleuse". J'ai un
pincement au cœur en lisant la suite...
J'ai assembler mes souvenirs afin de rendre un ensemble
uniforme, conforme à une page d'écriture. J'ai du faire appel à ma vieille
mémoire pour choisir les évènements les plus marquants, et il y en a
tellement."Je me souviens des longues parties de cache-cache avec mes
cousines ou ma grand-mère. Au rez de chaussée il y avait un garage ainsi qu’un
garde-manger où étaient alignés sur les étagères, de multiples bocaux de fruit.
À l’étage se trouvaient les pièces principales dont la cuisine : je me
rappelle avoir confectionné de délicieuses tartes, les meilleures de toutes
mais mon moment préféré était de les déguster. À l’étage se trouvaient
également les chambres et au dernier niveau le grenier qui gardait de multiples
trésors familiaux. Sur le balcon, les soirs d’été nous nous installions ma
famille et moi dans des transats et nous regardions les étoiles, hélas je n’ai
jamais pu voir une étoile filante."
Les étoiles... un moment simple et insignifiant pour vous
mais remplie de signification pour moi.
A l'époque je n'ai pas trouvé les mots pour l'expliquer. Je
ne suis pas plus certaine de les trouver maintenant, mais je vais essayer. Les
étoiles sont au niveau scientifique, d'énormes boules de gaz en ébulition, se
trouvant à des centaines de millier d'années lumières de nous. Mais pour moi
elles représentent une vision beaucoup plus poétique. Les étoiles depuis ce
jour représentent les âmes qui ont quitté notre univers. Cela paraitra
complétement irrationnel aux scientifiques mais rêveuse comme je suis cela me
semble tout à fait cohérent.
Ainsi chaque fois que je regarde le ciel étoilé, je pense à
elle, chaque fois que je regarde cet éther pur, j'ai son visage qui m'apparait,
et c'est comme si elle n'était jamais partie. Parfois j'ai la chance
d'apercevoir des étoiles filantes, alors c'est pour moi comme si elle me
souriait...
Elle était la seule à me comprendre, comprendre ma solitude
et mon désarrois. Les larmes coulent sur mes joues, de grosses larmes chaudes.
Je met de côté cette tristesse et continue."Un immense terrain bordait la
maison, il y avait un grand sol-pleureur que j’adorais mais je ne me souviens
pas pourquoi ! Un verger et un potager se trouvaient à côté de la demeure
et au fond, cachée une cabane. J’aimais les après dédiés au jardinage soit à
équeuter les haricots ou à arroser les plantes. Mon jeu préféré était « la
fleuriste », je composais de beaux bouquets pour ma grand-mère. Au fond du
jardin se trouvait également un bassin, avec mes cousines nous essayons
d’attraper les quelques poissons qui s’y trouvaient, avec le recul je me dis
que c’était complètement ridicule ! "
Il faut ensuite, conclure le paragraphe "Hélas
suite à un accident la maison a dû être mise en vente et, tous ces beaux
souvenirs se sont envolés…" Ceci est très subtile mais le mot
"mort" sonne mal, il est trop dru et trop compliqué, surtout pour une
gamine de six ans. Ici, on dira qu'elle s'est envolée, envolée vers les étoile,
cela à l'air plus joli, moins soudain...
"Après cela je suis retournée une fois à ce
domicile mais il était totalement vide, sans vie, comme mort… Cependant cela
restera LE lieu de mon enfance." Intention cachée pour ne pas brusquer
le lecteur, mais qui me touche au plus profond de mon cœur.
A mon étoile, à ma grand-mère. Mais
'roule la vie'.
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La maladie éphémère
Il s’attrape d’un coup, un moment d’inattention et il vous
engouffre. Il commence par une petite vague et se transforme en ouragan. Tout
d’abord, les rires résonnent en chœur et forment une jolie symphonie, une
subtile mélodie et une délicieuse harmonie. Les poumons se gonflent et le
souffle se coupe. L’estomac se noue, les muscles se contractent. Et
à ce moment précis, le temps semble s’arrêter, il semble suspendu, à l’agonie.
L’adrénaline s’active. Le cœur s’accélère, il tambourine dans la cage
thoracique, il compresse les poumons et repend un « boum » rapide et
régulier dans le corps. Le cerveau se brouille, il est désormais incapable de
réfléchir et d’établir un résonnement rationnel. C’est trop tard vous êtes
atteint par cette maladie éphémère. Les joues se gonflent et s’empourprent,
puis, les yeux versent des larmes chaudes et luisantes sur les pommettes en
feu. Il n’existe aucun remède pour ce type d’attaque. Mais le pire
je pense que plus vous riez, plus la folie s’installe dans vos veine, la folie
s’ancre en vous comme un poison mortel. Ne regardez plus votre partenaire car
ses yeux brillants de malice vous font replonger dans cet abîme profond.
Cependant, c’est une douleur agréable, une maladie
apaisante. Le temps parait infiniment long ce qui accentue le sentiment de
plénitude dans l’organisme. Le cœur, lui sautille de bonheur, il frémit dans
son enclos, danse avec allégresse. Les larmes qui coulent sont des
larmes de joie. Et puis, peu importe si vous semblez ridicules car seul le fou
rire est capable de vous emporter très loin de l’instant présent, lui seul peut
vous faire voyager et lui seul permet d’oublier juste pour un instant, les
ennuis de la vie.
Mais, peu à peu le cœur ralentit, la respiration reprend,
le cerveau revient à la raison, les joues perdent de leur éclat, les larmes
sèchent et le temps reprend son allure de grand galop. Alors, ce petit moment
de plaisir ne devient qu’une parenthèse dans la journée, il ne devient qu’un
lointain souvenir, un point dans le fil de la vie. Donc je n’aurais qu’une
chose à ajouter profitez de ces fous rire, qui vous remplissent le cœur de sentiments
heureux et qui vous évade un instant du moment présent.
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