Un grain de sable sur la plage

Si demain je meurs, je ne serais pas déçue. Je ne serais pas déçue car j’aurais vécue pleinement chaque moment de mon existence. J’aurais savouré chaque instant et profité de ces parenthèses uniques et éphémères. Parenthèses qui une à une rassemblées forment ce que l’on appelle communément la vie. Ainsi le soleil aura caressé mon visage de son souffle chaud, m’aura illuminé d’un sourire léger. Les fruits du verger auront répandues dans ma bouche un goût délicieux et acidulé, une saveur qui se serra propagée partout dans mon corps, me rendant ainsi une fabuleuse accro du sucre. De même, le sable sous mes pieds, et le regard perdu face à l’horizon devant une mer calme et splendide me serra apparue comme un moment de joie et de sérénité. Les milliers de grains de sable supportant mon poids et l’écume des vagues sur mes pieds, m’auront fait voir la chance que j’avais d’être en vie.

Même les moments amers m’auront fait apprécier cet état de mortel. La pluie, d’apparence humide et  triste, se sera dévoilée comme délicate et douce au contact de ma peau hâlée. Et je peux même affirmer que j’aurais profité des épreuves scolaires. Rester enfermée de longues heures devant ces questionnements et face à ces pages vides, m’auront fait ressentir de l’anxiété, de la peur et parfois même du soulagement. Et même si cela aura été une épreuve difficile à surmonter, je n’aurais jamais cessée d’éprouvé. Et c’est ce qui compte le plus,

Eprouver.

J’aurais au cours de ma vie découverts toutes les émotions. Joie, Satisfaction, Fierté, mais aussi  Angoisse, Peur, Tristesse, sans oublié Colère, Haine mais aussi Amour.

Et même si je n’ai connu pour le moment que des bribes d’amour, ce sentiment me convient amplement. En quittant cette terre je sais pertinemment que je laisserais derrière moi des gens qui m’aiment.

Evidemment que lorsque le jour de ma mort viendra j’aurais des regrets, mais quel homme n’en a pas ? Les regrets font partis de la vie, mais restent regrets, on ne peut pas changer le passé. Il faut seulement les apprivoisés et apprendre à vivre avec eux. Je partirais donc avec mes regrets.

Si je devais malencontreusement partir, sachez que ma vie aura été heureuse malgré les choix que j’aurais faits et malgré les chemins que j’aurais empreintés. J’aurais savouré et éprouvé tous les instants qui auront composés ma vie, à la manière d’un grain de sable sur la plage…