Adieu, je vous laisse partir...
Je me sens comme Juliette, abandonnée
à ma fatalité. La fatalité de cet amour, qui ne pourra plus jamais exister. A la
différence des deux amants maudits, j’ai lutté contre le temps. Et peut-être
même la distance elle-même. Je lutte encore contre mes peurs. Contre moi-même,
contre mes émotions si envahissantes que je ne vois qu’elles. Que cette immense
tristesse, qui s’est emparée de mon cœur depuis toi P, et qui s’est accentuée
avec toi L. Je me sens vide, vidée par vos absences…
Et même si je ne devrais plus penser à toi, chaque jour qui m’éloigne de toi, resserre un peu d’avantage le nœud que j’ai dans le ventre. Cette boule horrible à laisser place aux papillons qui volaient et me donnaient des ailes. Plus le temps défile et plus je pense à toi, c’est incompréhensible. Je suis un paradoxe.
Un jour, je t’ai dit que chaque
moment de bonheur se paye d’un moment de malheur, est ce que tu me crois
maintenant ? Tout le bien que tu m’as fait s’est transformé en un horrible
cauchemar. J’en suis même arrivée à me demander, à quoi rimait l’existence. J’en
ai conclu que la vie c’est difficile. Mais je sais malgré tout, qu’il y a encore
de si beaux moments à vivre ! Je ne sais pas quoi, car je suis encore
aveuglé par toi et par mes larmes, mais je suis persuadée qu’on a encore pleins
de belles aventures à parcourir ! Chacun de notre côté. Dommage. Les
kilomètres n’auraient puent être qu’un détail, au lieu de ça, ils nous recluent
chacun de notre côté. On est faible, incapable de vaincre les obstacles. Il
nous faut encore nous entraîner. Je ne sais pas pour toi, mais moi, je sais que
je ne suis plus prête à rien. Et même si je me cache derrière mon éternel
sourire, je ne crois plus en rien.
Je finis par me convaincre que l’amour
véritable, le prince charmant, et tout le blabla ça n’est que dans les contes
de fée, j’aurais dû l’accepter plus tôt, au moins cette idée aura bercé mon
enfance.
Adieu insouciance, je te laisse
partir au loin sur la petite rivière de la vie. Je t’observe, assise sur la
berge, insouciance, tu es allongée sur un petit radeau entourée de nénuphars.
Pourquoi des nénufars, parce que cela me ramène à mon essence même. Et puis c’est
chouette, il peut s’écrire de plusieurs façons.
Est-ce que j’ai été mauvaise ?
Peut-être. De toute manière, je suis loin d’être parfaite, et ça me va très bien
comme ça ! Les gens parfaits ça n’existe pas, c’est une illusion qu’on se
fait. Et en apprenant à vivre avec les gens qu’on aime, on se rend bien vite
compte de leurs défauts. Qu’on finit par apprendre à aimer, je crois.
Je me demande ce que tu me dirais
P, en lisant ce texte, je suis certaine que tu me dirais une petite phrase
philosophique accompagnée d’une petite blague ou d’un mot gentil, qui me ferrai
sourire bêtement. Ou tu te moquerais peut-être gentiment de moi. Si t’étais
devant moi, tu me regarderais avec tes grand yeux verts, alors je te ferrai
remarquer d’un ton sarcastique d’arrêter de m’observer comme un pigeon, oui P,
comme un pigeon, alors tu exploserais de rire. De ce rire si singulier et je
rirais aussi, alors les soucis s’envoleraient dans nos éclats de joie.
Et toi L, qu’est-ce qu’on ferrait
si on se revoyait ? Je suis persuadée, que je me jetterai dans tes bras,
pour venir me nicher dans ton cou afin de sentir ta délicieuse odeur. Puis mes
petits yeux embrumés se plongeraient dans tes yeux noisettes. J’espère que tu me
chuchoterais un petit truc pour que je puisse entendre ton timbre de voix
délicieux…
Je me demande pourquoi est-ce que
je ressens tout si intensément ? Je sais que toi aussi, mais pourquoi ?
Pourquoi certaines personnes arrivent à prendre du recul si facilement
sans avoir aussi mal ? S’il vous plait, les autres, apprenez moi !
Je t’ai attendu, j’ai cru que tu ferais
marche arrière, que tu te retournerais une dernière fois sur ce quai de gare.
Mais c’est moi, qui ai eu le dernier coup d’œil, le dernier espoir. Est-ce que
j’en ai fait assez pour toi ? Surement pas, probablement pas. Mais c’est trop tard tu es parti en laissant la mélancolie m’accompagner dans tous mes gestes.
Mais je ne peux plus vivre en
ayant la tête tournée en arrière, regarde ce qui est arrivé à Orphée… Peut-être
qu’on était les bonnes personnes mais ni l’un ni l’autre ne s’est battu… Je
pense qu’au final, on n’était pas fait l’un pour l’autre…
Je n’ai pas su éviter mes peurs,
je vis mes peurs, mais qui ne vit pas avec ? Il faut que j’apprenne à les
dompter, à les maîtriser. Tout ira mieux après, je l’espère.
C’est ainsi que je te laisse
partir, que je vous laisse partir…
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